La découverte de nouvelles espèces passe parfois par l’exploration de biotopes encore peu étudiés, mais aussi quelquefois par un examen minutieux des collections existantes. C’est en étudiant les exemplaires d’Aiolopus thalassinus conservés dans plusieurs collections afin de préparer la rédaction d’un volume de la Faune de France que Bernard Defaut s’est rendu compte que sous ce taxon se cachaient deux espèces proches, mais bien différenciables par des critères biométriques.
Aiolopus puissanti Defaut,2005.
L’aiolope élancée
POSITION SYSTÉMATIQUE :
Insecte, Orthoptère, Caelifère,
Famille des Acrididae, sous-famille des Locustinae.
ETYMOLOGIE :
Le nom de genre Aiolopus reste mystérieux. Le nom d’espèce est une dédicace à Stéphane Puissant, comme l’indique Bernard Defaut dans l’article où il décrit cette espèce nouvelle. Le nom vernaculaire, Aiolope de Kénitra correspond à la localité-type (d’où provient l’exemplaire de référence).
DESCRIPTION :
Taille : la taille des femelle est comprise entre 21 et 28 mm, les mâles sont plus petits, entre 15 et 21 mm.
Forme, allure : les Locustinae sont des criquets d’assez grande taille, mais d’allure plutôt élancée, avec une grosse tête arrondie. Chez Aiolopus, la tête est anguleuse vue de profil, le vertex formant un angle aigu avec le front. Les ailes membraneuses ne sont pas colorées. Les élytres sont tachetés. Les fémurs postérieurs sont 4 fois aussi longs que larges. Les tibias postérieurs sont rouges ou orangés. Ce sont des mesures biométriques précises qui permettent de distinguer A.puissanti d’A.thalassinus. Chez Aiolopus puissanti, la distance entre l’extrémité des ailes et les genoux du fémur postérieur est > 5,3 mm chez les mâles et > 6,6 mm chez les femelles. Les taches des ailes sont souvent moins marquées chez A.puissanti.
Coloration : variable
Comportement :
DÉTAILS À VÉRIFIER :
HABITAT : l’aiolope de Kénitra aime les milieux chauds avec de la végétation éparse, généralement dans des zones de marais, des bords d’étangs ou de rivières, des friches ou des zones littorales.
PÉRIODE D’OBSERVATION : de juin à octobre-novembre.
BIOLOGIE :
Alimentation : comme les autres criquets, l’aiolope de Kénitra est phytophage.
Reproduction :
REMARQUES :
RÉFÉRENCES :
Defaut B., 2005. Aiolopus puissanti, espèce nouvelle proche de Aiolopus thalassinus (Fabricius) (Acrididae – Oedipodinae). Matériaux orthoptériques en entomocinétiques, 10:103-113.
Sardet, Roesti & Braud. 2015. Cahier d’identification des Orthoptères de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. Biotope Editions.
Le Monde des Insectes (France – en français)
Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN)
Fauna Europaea (Allemagne – en anglais)