La Sittelle Torchepot (Sitta europaea) doit son nom au fait qu’elle maçonne l’entrée de la cavité où elle fait son nid ainsi que les éventuelles fissures qui s’y trouvent. Ce passereau au dos bleu ardoise, au ventre roux et au sourcil noir marqué possède des joues blanches et un long bec noir. Il sera difficile de la confondre avec une autre espèce d’oiseau. Même les autres sittelles visibles en Europe : La Sittelle Corse (Sitta whiteheadi) endémique à l’île de beauté et la Sittelle de Neumayer (Sitta neumayer), présente en Grèce et dans les Balkans, diffèrent par leurs couleurs et leurs tailles. La Sittelle Torchepot mesure 14cm tout comme la Mésange Charbonnière mais, plus longiligne, elle apparaît plus grande.
La Sittelle Torchepot est un oiseau résolument arboricole. On peut l’apercevoir sporadiquement dans les jardins si ces derniers forment un couloir de haies et d’arbres. Elle est présente dans les bois, les forêts et les grands parcs des villes. On l’aperçoit le plus souvent qui court, grimpe ou descend les branches à l’horizontale sans faire de raccourci. Elle explore les petites cavités des branches à la recherche de petits insectes et d’araignées ainsi que de graines. Il arrive qu’elle se nourrisse de graines de tournesol dans les mangeoires ; avec ses ailes courtes mais massives elle surprendra alors souvent les oiseaux déjà présents. Tout comme les mésanges, elle ira taper la graine de tournesol contre une branche pour la décortiquer.
La Sittelle Torchepot est un oiseau relativement commun : dans son habitat près de 100 couples peuvent résider dans 1000 hectares. Minutieuse, elle peut rester plusieurs minutes sur un même arbre qu’elle parcourt du bas du tronc jusqu’aux branches les plus hautes (ou inversement)… en marchant ou en courant sur l’écorce. Elle saute très rarement d’une branche à l’autre et attire donc assez peu l’attention des observateurs. Elle est particulièrement délicate à observer durant l’été où les feuilles cachent les branches. C’est en hiver que les conditions sont idéales pour observer la Sittelle Torchepot mais ça n’est pas forcement simple. Bien qu’elle soit particulièrement dynamique, elle n’attire pas l’attention comme le font d’autres passereaux comme les fringilles ou les mésanges. On la voit rarement arriver sur l’arbre et c’est souvent en cherchant les grimpereaux et pics qu’on l’aperçoit courir sur les branches.
La sittelle possède une particularité : c’est le seul oiseau présent en Europe capable de descendre les arbres la tête en bas ; cela grâce à ses pattes courtes et ses griffes puissantes. Il semble que ses effectifs soient constants et elle est présente dans toute l’Europe exceptée dans les régions les plus au Nord même s’il semble que l’espèce progresse vers ces régions.
La sittelle torchepot niche dans les nids de pics abandonnés et autres cavités. Elle dépose environ 7 oeufs sur un tapis de plumes, de poils et de petits éléments végétaux. Il arrive qu’elle niche dans les nichoirs.
Photos de la Sittelle Torchepot (Sitta europaea)
3 commentaires sur “La sittelle torchepot”
J’ai vu une sittelle torchepot alors que j’étais dans ma voiture à l’arrêt (garée à endroit stratégique pour voir si ma mangeoire était au point, comment les oiseaux se débrouillaient, et donc réorganiser au cas où – nous avons horde de moineaux, des mésanges charbonnières et deux tourterelles). Tout ce petit monde en totale liberté bien sûr et qui vient manger « au buffet froid campagnard gratuit » que j’ai installé à l’abri de la pluie et du vent grâce à deux vieux bancs hauts mais étroits où l’on trouve graines mélangées et de tournesol sur les bancs et sous les bancs dans de grandes soucoupes de bacs à fleurs, puis des boules de graisses pendues au-dessus. J’ai acheté les supports pour boules de graisses, car je retire les filets où les oiseaux risquent de se prendre les pattes ! trois bacs d’eau avec pierres dedans pour éviter noyades, deux coupelles de cacahuètes (SANS SEL) pour les mésanges (elles adorent), et encore boules de graisse pour que les moineaux y aient accès également, au bout d’un des bancs, alignées sur une tuile. J’ai commencé au début de cette année, petit à petit, car j’ai remarqué qu’ils n’avaient pas grand chose à manger !
Pour en revenir à la Sittelle, j’ai donc vu un drôle d’oiseau descendre tête en bas le long de l’arbre près de la mangeoire, et je me suis dit « qu’il est bizarre celui-ci là, voyons voir ce qu’il va faire ! ». Il s’est accroché à l’un des supports pour boules et a grignoté les boules de graisses. Autant les mésanges s’y accrochent à plusieurs, autant celui-ci prend un pendant pour lui tout seul !
Chose importante : si vous nourrissez les petits oiseaux, il faut absolument faire fuir les gros (tels que corbeaux qui essaient de venir de temps en temps, et surtout la rusée pie qui essaie tout pour arriver au but !!! même qu’elle essaie à la fin d’éviter de faire du bruit et vient sur la pointe « des pattes », doucement, en descendant lentement de branches en branches ! donc il faut pister à une certaine heure, vous attendez, vous voyez le manège, et tout à coup vous faites des claquements de mains, ils s’enfuient aussitôt ! les autres oiseaux reviennent de suite ! (en fait ce sont eux qui vous préviennent si vous faites bien attention à leurs habitudes de cris d’alerte). Voilà mon expérience sur les oiseaux qui date du début d’année. En début d’année, nous avions juste un couple de merles. Mais maintenant….!!! Les plus peureux sont les moineaux. Les plus sociables sont les mésanges. Par exemple, il y a deux jours, j’avais oublié les cacahuètes, une mésange est venue s’agripper au volet de la fenêtre de la cuisine pour qu’on la voit, ou pour voir s’il y avait quelqu’un !!! Vous pensez « tiens, qu’est-ce qu’elle veut ? » – toujours est-il que ça m’a fait penser aux cacahuètes oubliées, j’ai donc été en mettre !
J’espère que cela vous donnera des idées pour faire des mangeoires pour cet hiver, car en hiver les animaux souffrent. Il faut aider à passer le cap. Amicalement.
J ai vu deux Sitteles. La première fois quelque chose grimpait sur le mur de la maison mitoyenne. En m’approchant j’ai reconnu un oiseau au dos bleuté et au ventre blanc ces deux zones séparées par une ligne noire parfaite. Récemment un congénère mais beaucoup plus coloré est venu insulter son Image qu’il voyait dans la vitre contre laquelle il se jetait parfois. Le premer était une femelle, le second un mâle sitelle. En ce moment (11 avril) ce même mâle revient sur la rembarde du balcon et siffle harmonieusement en regardant à droite et à gauche, appelle-t-il sa Dame. Passionnant.
La sitelle que j’observe cet hiver descendre les tronc la tête en bas dans mon jardin est toute brun/roux. Sa silhouette correspond à la torchepot mais pas son plumage.
Serait-ce une autre espèce ?