C’est l’un des plus beaux oiseaux d’Europe, il est migrateur et nicheur. C’est au sud de l’Afrique qu’il passe l’hiver et c’est dans le sud de la France qu’on a le plus de chance de le rencontrer bien qu’il ait fait certaines années des incursions jusqu’en Ile de France et même en Belgique.
Le chasseur d’Afrique
Merops apiaster Linnaeus,1758.
POSITION SYSTÉMATIQUE :
Vertébré, Oiseau, Coraciiforme
Famille des Meropsidae.
ETYMOLOGIE :
Les noms de genre Merops et d’espèce apiaster désignent respectivement en grec et en latin « un oiseau qui mangeait les abeilles » selon R.Perrier (Faune de France tome X). Dans le Gaffiot, dictionnaire de référence latin-français, merops est traduit par « mésange » en référence à un texte de Virgile et apiaster par « oiseau qui mange les abeiles ».
En anglais il est appelé « bee-eater », mangeur d’abeilles, bien que ce ne soit pas une proie habituelle de cet oiseau.
DESCRIPTION :
Taille : il mesure entre 27 et 29 cm, pour une envergure de 44 à 49 cm.
Forme, allure : c’est un des oiseaux les plus colorés de le faune d’Europe. La gorge est jaune, le dessous bleu, la calotte et le dos brun roux comme le dessus de l’aile. Le bec est pointu et légèrement courbe, les ailes, étalées en vol plané sont pointues.
Coloration : brun roux, bleu et jaune.
Comportement : les guêpiers nichent en colonies, habituellement nombreuses avec plusieurs dizaines de couples, malheureusement elles sont aujourd’hui beaucoup plus modestes avec 5 couples en moyenne. C’est un oiseau bruyant qui pousse constamment des cris de contact (pour l’entendre voir en bas de page), on l’entend généralement bien avant de le voir.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : c’est une espèce estivale, nicheuse dans le sud principalement. Il n’est pas rare dans la zone méditerranéenne et a fait des incursions jusqu’en Ile de France, en Bretagne, en Belgique. Vers l’est, son aire de répartition s’étend jusqu’au Kazakhstan et à la péninsule arabique. L’espèce a connu des vagues d’expansion en France jusqu’en 1970, puis depuis 1980, elle semble en stagnation voire en déclin ces dernières années.
HABITAT : c’est une espèce thermophile qui cherche des milieux ouverts avec des perchoirs (arbres isolés, fils électriques) et des sites possibles pour creuser leur terrier. Les zones de culture (vignes en particulier), les carrières de sables, les berges de cours d’eau sont des exemples fréquents.
PÉRIODE D’OBSERVATION : hivernant au sud de l’Afrique, le guêpier arrive en Europe pendant la première quinzaine d’avril. La migration post-nuptiale commence à la mi-août avec un pic fin août début septembre.
BIOLOGIE :
Alimentation : le guêpier est strictement insectivore, il capture souvent en vol des hyménoptères, des coléoptères, des libellules, des papillons, des diptères, des cigales.
Reproduction : les guêpiers nichent dans des terriers creusés dans des talus argileux, des carrières de sable, les berges de cours d’eau. Le terrier, d’une longueur atteignant 2 m se termine par une chambre de ponte. D’un diamètre de 5 à 7 cm, ce couloir ne permet pas aux oiseaux de se retourner, ils en sortent à reculons. La ponte, une par an, comprend 4 à 7 œufs blancs qui sont couvés par les deux parents pendant une vingtaine de jours. Les poussins sont nidicoles et sont nourris par les deux parents jusqu’à leur envol vers 28 jours.
REMARQUES : En 2000, la population nicheuse en France a été estimée entre 6000 à 10000 couples.
Pour écouter les cris des guêpiers :
https://www.lpo-idf.fr/Chant_Hirondelles_martinets_huppe_guepier
RÉFÉRENCES :
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SITES SUR LES OISEAUX :
