Cette jolie perruche est arrivée chez nous il y a quelques années, échappée de captivité, c’est dans les grands parcs arborés des grandes villes qu’elle a élu domicile et qu’elle constitue parfois des populations importantes.
Psittacula krameri Scopoli,1769.
POSITION SYSTÉMATIQUE :
Vertébré, Oiseau, Columbiforme
Famille des Psittacidae.
ETYMOLOGIE :
Le nom de genre, Psittacula est un diminutif de Psittacus (latin) qui signifie « perroquet ».
Le nom d’espèce krameri est une dédicace de Scopoli à Wilhem Heinrich Kramer (1724-1765), médecin et naturaliste allemand qui fut l’un des premiers ornithologues a utiliser la nomenclature binomiale de Linné.
En anglais on l’appelle « rose-ringed parakeet », le perroquet à collier rose.
DESCRIPTION :
Taille : elle mesure environ 40 cm de long, queue comprise, pour un poids de l’ordre de 120 grammes.
Forme, allure : c’est une perruche verte et jaune avec un gros bec rouge. Les yeux sont jaunes cerclés de rouge. Les mâles matures (3 ans) ont la gorge noire et un fin collier noir et rose. Les rémiges sont grises ou bleu foncé.
Coloration : vert et jaune.
Comportement : c’est une espèce grégaire qui niche dans des cavités et qui l’hiver se rassemble en groupes nombreux dans des dortoirs.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT :
Il s’agit d’une espèce invasive en expansion quasi exponentielle. Elle est originaire d’une large zone comprenant une partie de l’Afrique et de l’Asie. On en distingue 4 sous-espèces :
– P.k. krameri : du Sénégal jusqu’à l’ouest de l’Ouganda et le sud du Soudan
– P.k. parvirostris : de l’est du Soudan jusqu’au nord de l’Ethiopie et à la Somalie
– P.k. borealis : de l’est du Pakistan jusqu’à la Birmanie (Myanmar)
– P.k. manillensis : du sud de l’Inde jusqu’au Sri Lanka.
Les populations européennes sont dites « férales », c’est à dire échappées de captivité, cette espèce est en effet très répandue comme oiseau de volière. En France, la première observation a eu lieu en Camargue (La Tour de Valat) en août 1989, ce fut ensuite à Marseille en 1996. Pour Paris, il semble qu’elle se soit échappée de cages à Roissy en 2009, à Montpellier les premières observations datent de 2017. On peut actuellement observer trois zones ou se sont installées des populations conséquentes : la région parisienne, le Nord et la région PACA. Dans tous les cas, ces populations s’installent dans des zones urbaines : Paris, Marseille, Lille, Nice, mais également Montpellier, Toulouse, Nancy. D’autres villes d’Europe accueillent aussi des populations de cette perruche : Londres, Barcelone, Lisbonne, Bruxelles, Amsterdam, Cologne.
HABITAT : pour ce qui concerne les populations installées en Europe, il s’agit presque toujours de grands parcs arborés au cœur de grandes villages, mais elle niche également ici et là dans des villages comme dans le Gard ou à Volendam aux Pays-Bas..
PÉRIODE D’OBSERVATION : toute l’année.
BIOLOGIE :
Alimentation : la perruche à collier est une espèce végétarienne, elle se nourrit de graines, de fruits, de fleurs et dans ses régions d’origine elle cause du fait de ses effectifs des dégâts importants dans les cultures. Dans les grandes villes, à l’instar des corvidés, elle a varié son régime avec des restes alimentaires.
Reproduction : Nicheur cavernicole, la perruche à collier niche en Europe essentiellement dans des cavités d’arbres, les platanes sont particulièrement appréciés. Elle est d’ailleurs en compétition sur ce point avec les choucas, les étourneaux, les pics, et même les chauves-souris. Des crevasses où des fissures dans des bâtiments sont aussi parfois utilisés. Les cavités sont occupées dès le mois de février. La femelle pond de 2 à 6 œufs qui incubent environ 21 jours. Les jeunes sont nourris une quarantaine de jours, ils s’envolent à la fin du printemps ou au début de l’été. Dès l’automne, ils rejoignent les adultes dans des dortoirs collectifs qu’ils rejoignent le soir par bandes de plusieurs dizaines d’individus particulièrement bruyants.
REMARQUES :
RÉFÉRENCES SUR LES OISEAUX :
Bousquet, 2019. Atlas des oiseaux du Gard. Ouvrage collectif. Centre Ornithologique du Gard.
Dubois, Le Maréchal, Olioso & Yésou, 2008. Nouvel inventaire des oiseaux de France. Delachaux & Niestlé.
Flitti, Kabouche,Kayser & Olioso, 2009. Atlas des oiseaux nicheurs de Provence-Alpes-Côte d’Azur, 2009. Delachaux & Niestlé.
Jonsson, 1994. Les Oiseaux d’Europe, d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Nathan.
Mullarney, Svensson, Zetterström & Grant, 1999. Le guide Ornitho. Delachaux & Niestlé.
Nature Midi Pyrénées, 2012. Atlas des oiseaux nicheurs de Midi-Pyrénées. Delachaux & Niestlé.
SITES SUR LES OISEAUX :