Il a été considéré comme une sous-espèce du goéland argenté (Larus argentatus) puis du goéland pontique (Larus cachinnans), c’est aujourd’hui une espèce à part entière, parfois difficile à distinguer des deux autres.
Larus michahellis Naumann,1840.
POSITION SYSTÉMATIQUE : Vertébré, Oiseau, Charadriiforme
Famille des Laridae
ETYMOLOGIE : Le nom de genre Larus signifie « mouette » en latin. Le nom d’espèce, michahellis, est une dédicace de Von Feldegg et Naumann à un ornithologue allemand, Karl Michahelles (1807-1834), spécialiste des oiseaux méditerranéens, à qui l’on doit entre autres la description de la sittelle de Neumayer.
En anglais, il se nomme « yellow-legged gull », « le goéland à pattes jaunes ». Abondant sur les côtes méditerranéennes, on l’appelle « gabian » en occitan.
DESCRIPTION :
Taille : il mesure 68 cm pour une envergure comprise entre 130 et 158 cm.
Forme, allure : c’est un goéland de la taille du goéland argenté avec les ailes grises sur le dessus, blanches en dessous. Le bec est jaune vif avec une tache rouge sur la mandibule inférieure, mais plus massif que chez le goéland argenté. Il se distingue surtout de cette espèce par ses pattes jaunes. L’iris de l’œil est jaune clair, entouré de rouge. Le plumage adulte est acquis à la quatrième année, les juvéniles sont bruns, avec la tête assez pâle et un plumage d’aspect écailleux sur le dessus des ailes.
Coloration : gris et blanc.
Comportement :
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : On rencontre ce goéland sur les côtes maritimes de l’océan Atlantique (de l’estuaire de la Loire jusqu’au sud du Maroc) et de la Méditerranée (y compris les Iles). Son aire de répartition, méditerranéenne à l’origine, s’étend depuis 1975 vers le nord.
HABITAT : c’est une espèce des côtes marines, avec des populations plus nombreuses dans les zones portuaires où il trouve de la nourriture facilement. Il est plus rare sur les eaux douces, mais présent sur le Lac Léman et sur des ilots du Rhône.
PÉRIODE D’OBSERVATION : il est présent toute l’année.
BIOLOGIE :
Alimentation : c’est une espèce prédatrice mais très opportuniste, ce qui la conduit à un régime nécrophage et détritivore dans les zones portuaires et urbanisées.
Reproduction : le goéland leucophée niche en colonies pouvant compter des milliers de couples. Les sites de nidification sont initialement des falaises abruptes avec de la végétation, des dunes et des marais littoraux, puis progressivement les toits des villes du littoral. La nidification se déroule de mi-mars à juillet avec une seule ponte. Le nid est constitué d’algues, d’herbes et de débris divers. La femelle pond jusqu’à 4 œufs, deux à trois le plus souvent. Ils sont de couleur variable. L’incubation dure 26 à 30 jours, les œufs sont couvés par les deux parents. Le jeune peut nager dix jours après son éclosion et voler au bout de 6 à 7 semaines.
REMARQUES : dans plusieurs ouvrages anciens, excellents par ailleurs, on trouve une confusion entre le goéland leucophée et le goéland pontique avec Larus cachinnans comme nom scientifique.
RÉFÉRENCES SUR LES OISEAUX :
Bousquet, 2019. Atlas des oiseaux du Gard. Ouvrage collectif. Centre Ornithologique du Gard.
Couzens, 2006. Identifier les oiseaux par leur aspect, leur comportement et leur habitat. Artemis.
Dubois, Le Maréchal, Olioso & Yésou, 2008. Nouvel inventaire des oiseaux de France. Delachaux & Niestlé.
Flitti, Kabouche,Kayser & Olioso, 2009. Atlas des oiseaux nicheurs de Provence-Alpes-Côte d’Azur, 2009. Delachaux & Niestlé.
Harris, Tucker & Vinicombe, 1992. Identifier les oiseaux. Comment éviter les confusions. Delachaux & Niestlé.
Mullarney, Svensson, Zetterström & Grant, 1999. Le guide Ornitho. Delachaux & Niestlé.
Nature Midi Pyrénées, 2012. Atlas des oiseaux nicheurs de Midi-Pyrénées. Delachaux & Niestlé.
SITES SUR LES OISEAUX :