Le héron garde-bœufs est une espèce arrivée assez récemment en France, elle y est aujourd’hui bien installée et niche dans la plupart des zones d’élevage proche de zones humides. Son bec court et orangé, sa tête ronde et son allure trapue permettent de la distinguer des autres petits hérons blancs.
Bubulcus ibis
POSITION SYSTÉMATIQUE :
ETYMOLOGIE :
Le nom de genre Bubulcus est le mot latin pour désigner le bouvier ou le vacher.
Le nom d’espèce est celui d’un autre échassier, l’ibis.
Il se nomme en anglais « cattle egret », l’aigrette du bétail.
DESCRIPTION :
Taille : il mesure entre 45 et 52 cm, pour une envergure de 80 à 90 cm.
Forme, allure : c’est un petit héron blanc, que l’on pourrait prendre de loin pour une aigrette garzette ou un héron crabier. Il a le bec beaucoup plus court que la première. Sa silhouette est aussi plus trapue car son cou est assez court et il se tient généralement avec la tête rentrée entre les épaules. La tête est arrondie, avec le bec jaune orangé à rouge. Le plumage est blanc, avec sur la tête une crête érectile constituée de plumes filiformes orange. Le dos et le haut de la poitrine portent également des plumes rousses. Les pattes sont de couleur variée : grises, jaunes, roses ou orangées. Les sexes sont identiques.
Coloration : blanc et orangé.
Comportement : c’est une espèce associée à la présence de gros mammifères. Originaire d’Afrique, il y suit entre autres les troupeaux de buffles ou de zèbres. Son aire de répartition s’étant accrue vers le nord, il s’est adapté en accompagnant les chevaux et les bovins.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : on le trouve en Afrique, en Asie du sud-ouest, en Amérique du nord et du sud. Il est arrivé en Europe vers 1930 en nichant dans le sud de l’Espagne. Les premiers couples observés en Camargue en 1950 et dans les années 60 ne sont pas parvenus à se reproduire. Le début de son expansion en France date de 1970, on comptait en 1979 un millier d’individus en Camargue. Il a niché ensuite sur le littoral languedocien, sur la façade Atlantique à partir d’Arcachon, dans la Somme, le bassin de l’Allier, l’Ardèche, les Dombes, la Brenne, la Normandie. En 2006 sa population en France était estimée à 9000 couples.
C’est une espèce classée comme sédentaire ou migrateur partiel.
HABITAT : on le rencontre dans les zones d’élevage en milieu humide avec des marais à proximité.
PÉRIODE D’OBSERVATION : il est visible toute l’année.
BIOLOGIE :
Alimentation : le héron garde-bœufs se nourrit en groupes au milieu du bétail. Il profite en particulier des insectes qui sont dérangés par les chevaux ou les bovins. Il s’agit en majorité d’orthoptères, mais aussi de coléoptères, de lépidoptères, de diptères. D’autres arthropodes (araignées, scorpions) font également partie de son régime, ainsi que des amphibiens ou de petits mammifères.
Reproduction : il niche en colonies dans des arbres ou des arbustes (tamaris par exemple) proches de cours d’eau ou de marécages. Ce sont généralement des colonies mixtes avec plusieurs espèces d’Ardaeidae : héron bihoreau, crabier chevelu, aigrette garzette, l’ibis falcinelle se joint parfois à ces petits hérons. Le choix du site de nidification s’effectue en hiver. L’accouplement succède à une parade du mâle pour attirer la femelle sur ce site. Les nids en colonies sont parfois très proches (moins d’un mètre). Ils sont constitués de branchettes qui font l’objet de chapardages et de conflits entre couples. Les nids sont édifiés à une hauteur variant entre 2 et 8 mètres. La ponte a lieu entre fin avril et juin selon la latitude, elle comprend entre 3 et 4 œufs (minimum 2, maximum 6) de couleur bleu turquoise à vert pâle. Les deux parents les couvent pendant 21 à 24 jours. Les poussins commencent à sortir du nid le 9ème jour, mais surtout à partir de la quatrième semaine, ils sont prêts à voler entre 40 et 50 jours. Il n’y a qu’une nichée par an (rarement deux).
REMARQUES : le héron garde-bœufs est une espèce protégée.
RÉFÉRENCES SUR LES OISEAUX :
Bousquet, 2019. Atlas des oiseaux du Gard. Ouvrage collectif. Centre Ornithologique du Gard.
Couzens, 2006. Identifier les oiseaux par leur aspect, leur comportement et leur habitat. Artemis.
Dubois, Le Maréchal, Olioso & Yésou, 2008. Nouvel inventaire des oiseaux de France. Delachaux & Niestlé.
Flitti, Kabouche,Kayser & Olioso, 2009. Atlas des oiseaux nicheurs de Provence-Alpes-Côte d’Azur, 2009. Delachaux & Niestlé.
Geroudet, 1978. Grands échassiers, gallinacé, râles d’Europe. Delachaux & Niestlé.
Groupe Ornithologique Breton, 2012. Atlas des oiseaux nicheurs de Bretagne. Delachaux & Niestlé.
Harrison, 1975. A field guide to the nests, eggs and nestlings of British and European Birds. Collins.
Isenmann,1993. Les oiseaux de Camargue. SEO ed.
Jonsson, 1994. Les Oiseaux d’Europe, d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Nathan.
Mullarney, Svensson, Zetterström & Grant, 1999. Le guide Ornitho. Delachaux & Niestlé.
Peterson, Mountfort, Hollom & Géroudet, 1994 (1ère édition en 1954). Guide des Oiseaux de France et d’Europe. Delachaux & Niestlé.
Vansteenwegen, 1998. L’histoire des oiseaux de France, Suisse et Belgique. Delachaux & Niestlé.
SITES GÉNÉRALISTES :
Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN)
Fauna Europaea (Allemagne – en anglais)
SITES SUR LES OISEAUX :
2 commentaires sur “Le héron garde-bœufs”
est ce courant de rencontrer apparement un couple de hérons garde boeuf dans un jardin à saintes 17100?
Peut-être pas courant en effet, mais fort possible néanmoins compte tenu de l’essor de cette espèce actuellement
Michel