Au milieu d’un étang languedocien, un bosquet de tamaris inondés abrite les nids de plusieurs échassiers : aigrettes garzettes, crabiers chevelus, ibis falcinelles et quelques couples de bihoreaux gris. Massifs et courts sur pattes, ils arborent deux longues plumes fines sur la nuque.
Sauf mention contraire, toutes les photos ont été réalisées aux étangs de Capestang (34) le 26/05/2021.
Nycticorax nycticorax Linnaeus,1758
POSITION SYSTÉMATIQUE :
Vertébré, Oiseau, Ciconiiforme
Famille des Ardeidae.
ETYMOLOGIE :
Le nom de genre Nycticorax qui est le même que le nom d’espèce vient du grec et signifie « corbeau de nuit »,
Les anglais ont gardé l’esprit du nom scientifique en le nommant « night heron ».
DESCRIPTION :
Taille : c’est un héron de petite taille, il mesure 59 cm.
Forme, allure : il n’a pas l’allure fine et élancée du héron cendré ou de l’aigrette, il est trapu, bas sur pattes, avec un cou court et une tête grosse au bec épais. Le mâle et la femelle ont le même plumage. Le dessus de la tête, la nuque et le dos sont noirs, les ailes sont grises et le ventre blanc. Le bec massif est noir, les pattes jaunes. L’iris de l’œil est rouge. En période nuptiale, il a sur la nuque deux longues plumes étroites et blanches. Les juvéniles sont bruns foncés avec des stries jaunâtres.
Coloration : gris, blanc et noir.
Comportement : c’est un oiseau qui reste peu actif dans la journée, c’est le soir qu’il se met en chasse jusqu’au petit matin.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : c’est une espèce peu commune en France en tant que nicheur, on comptait une trentaine de colonies en 1974, et environ 5000 couples nicheurs en 2006 dans les étangs languedociens et la Camargue, le littoral atlantique avec le lac de Grand Lieu (44), la Sologne, la Brenne, les Dombes comme principaux sites. Il niche en Europe du sud, du Portugal jusqu’en Grèce, et de façon sporadique dans plusieurs pays plus septentrionaux : Pays-bas, Allemagne, Autriche, Hongrie, Roumanie, Ukraine. Il est généralement migrateur vers le sud du Sahara et en Afrique tropicale mais de petits effectifs sont sédentaires en particulier dans le sud de la France, Camargue, Languedoc, Midi-Pyrénées.
HABITAT : le bihoreau fréquente des pièces d’eau plus ou moins étendues mais peu profondes (10 à 15 cm), également les berges de larges cours d’eau, les bras morts. Des zones ombragées et une végétation dense comme une roselière lui conviennent.
PÉRIODE D’OBSERVATION : de mars à septembre-octobre pour les individus nicheurs migrateurs.
BIOLOGIE :
Alimentation : c’est une espèce qui fréquente les eaux douces et les poissons représentent un tiers de son alimentation, limitée à des spécimens de moins de 25 cm. Ce régime piscivore est complété par des amphibiens, des insectes ou des crustacés. Il est aussi capable de prédation sur les nids d’autres oiseaux.
Reproduction : le bihoreau gris niche généralement en colonies mixtes avec d’autres espèces : héron garde-bœufs, crabiers chevelus, aigrettes garzettes, ibis falcinelles. Les sites de prédilection sont le plus souvent des massifs d’arbustes inondés. Le nid mesure entre 30 et 40 cm, il est assez profond et constitué de branchettes sèches que les couples se chapardent volontiers au sein de la colonie. L’intérieur du nid est tapissé de matériaux plus fins. Les 3 ou 4 œufs sont bleus et sont couvés alternativement par les parents. Les éclosions s’étalent sur une dizaine de jours, 3 semaines après la ponte. Les deux parents nourrissent les poussins qui quittent le nid au bout de 3 à 4 semaines mais restent dans les parages.
REMARQUES : son cri est rauque et a inspiré son nom latin : corbeau de nuit.
RÉFÉRENCES :
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Dubois, Le Maréchal, Olioso & Yésou, 2008. Nouvel inventaire des oiseaux de France. Delachaux & Niestlé.
Flitti, Kabouche,Kayser & Olioso, 2009. Atlas des oiseaux nicheurs de Provence-Alpes-Côte d’Azur, 2009. Delachaux & Niestlé.
Geroudet, 1978. Grands échassiers, gallinacé, râles d’Europe. Delachaux & Niestlé.
Groupe Ornithologique Breton, 2012. Atlas des oiseaux nicheurs de Bretagne. Delachaux & Niestlé.
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Hellio & Van Ingen, 1992. Les oiseaux de Brenne. Editions de la Nouvelle République.
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Perrier, 1924. Faune de France Illustrée, tome X Vertébrés. Delagrave.
Peterson, Mountfort, Hollom & Géroudet, 1994 (1ère édition en 1954). Guide des Oiseaux de France et d’Europe. Delachaux & Niestlé.
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LIENS :
