C’est le cloporte le plus répandu en France. Grâce à sa capacité à se rouler en boule, il se protège des prédateurs et de la dessiccation, et peut vivre dans des endroits chauds et secs comme les dunes littorales.
Armadillidium vulgare
L’armadille vulgaire
POSITION SYSTÉMATIQUE : Crustacé Isopode
Famille des Armadillidae
ETYMOLOGIE : Armadillidium vient de armadillo qui signifie tatou, vulgare = commun.
Son nom anglais est « common pillbug ».
DESCRIPTION :
Taille : peut atteindre 18 mm
Forme, allure : c’est un cloporte de forme globalement ovale, dont la longueur est le double de la largeur. Comme chez tous les Isopodes, le corps est légèrement aplati dorso-ventralement. Le corps est divisé en 3 parties qui correspondent à la tête, au thorax et à l’abdomen des Insectes et que l’on nomme céphalon – péréion – pléon. La limite entre le péréion et le pléon n’est pas visible. Le péréion est constitué de 7 segments qui portent chacun une paire de pattes locomotrices. La tête porte 2 paires d’antennes comme chez tous les Crustacés. Les yeux sont composés de plusieurs ommatidies et ne sont pas pédonculés. Les uropodes, appendices de l’extrémité de l’abdomen sont aussi longs que larges. Le tégument est lisse et brillant, finement ponctué.
Coloration : gris foncé, mais de nombreuses variantes, orangés par exemple.
Comportement : cette espèce est capable de volvation, c’est à dire de se rouler en boule pour se protéger, formant une sphère presque parfaite, elle est qualifiée d’eusphérique.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : c’est une espèce originaire de l’est du bassin méditerranéen, elle est aujourd’hui présente dans une grande partie de l’Europe à l’exception du Nord. Commun dans toute la France excepté en altitude. L’espère est très répandue dans le midi, dans l’ouest elle est limitée à la zone côtière.
HABITAT : très ubiquiste. Préfère les terrains calcaires et les zones côtières.
PÉRIODE D’OBSERVATION : toute l’année
BIOLOGIE :
Alimentation : ce cloporte se nourrit de matière en décomposition, de divers végétaux, de lichens.
Reproduction : les accouplements débutent au printemps et se poursuivent jusqu’en automne. Il y a trois pontes par an. Les œufs se développent dans une cavité de la femelle remplie de liquide nutritif et appelée le marsupium. Après un mois, l’embryon est devenu une larve appelée manca qui est libérée lors de la mue de la femelle. Cette larve est semblable à l’adulte en plus petit.
REMARQUES : ces cloportes grandissent par mues successives, tous les mois ils abandonnent leur ancienne carapace, et après une courte période où leurs téguments sont mous, les empêchant de se nourrir, leur nouvelle carapace se durcit. Contrairement aux insectes adultes qui ne grandissent plus, les crustacés grandissent toute leur vie.
Les populations naturelles de ces cloportes sont envahies par des bactéries du genre Wolbachia, par un mécanisme qualifié d’endosymbiose. Ces Wolbachias ont une action féminisante sur les mâles qui se transforment en « néofemelles » produisant des œufs et capables de se reproduire avec les « vrais » mâles. Leur descendance est mâle à 100 %, mais les ovocytes étant contaminés par les bactéries, cette descendance sera féminisée et donnera des « néofemelles » (génétiquement mâles) capables de se reproduire en tant que femelles.
RÉFÉRENCES :
Livory, 2007. Les crustacés isopodes de la Manche. Manche Nature.
Perrier, 1929. La Faune de France Illustrée, tome II, Arachnides et Crustacés. Delagrave.