C’est le plus commun des ptérophores, ces petits papillons aux ailes plumeuses et digitées, au repos il a la silhouette d’une croix.
Emmelina monodactyla Linnaeus,1758.
Le ptérophore commun
POSITION SYSTÉMATIQUE : Lépidoptère Hétérocère
ETYMOLOGIE : Ptérophore signifie « qui porte des ailes »
Emmelina vient probablement du prénom Emmeline.
monodactyla veut dire « un seul doigt ».
En anglais, il se nomme « common plume », mais aux Etats-Unis où il été introduit, on l’appelle « morning glory plume moth », « morning glory » désignant un liseron du genre Ipomoea, plante-hôte de la chenille.
DESCRIPTION :
Taille : l’aile antérieure mesure entre 9 et 13 mm, pour une envergure comprise entre 18 et 27 mm.
Forme, allure : les ptérophores ont des ailes digitées enroulées sur elles-mêmes au repos, elles sont disposées perpendiculairement à l’abdomen et l’allure générale est celle d’une croix. Chez Emmelina monodactyla, les ailes antérieures se séparent en lobes plumeux sur les 2/3 de leur longueur. Elles sont blanchâtres, grisâtres ou brun-rougeâtre, avec des marques sombres : un petit point à un tiers de l’aile antérieure, un point plus gros avant la séparation en lobes, une strie le long de la costa du lobe costal et trois points sur la marge dorsale du lobe dorsal. Les pattes postérieures présentent 2 grandes épines de taille différente.
Coloration : du blanchâtre au brun-rougeâtre.
Comportement : souvent posé sur les clôtures, les murs, entre dans les habitations. Cette espèce vole au crépuscule, elle est attirée par la lumière.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : c’est le plus commun des Pterophoridae, on le trouve partout en France et en Europe. Il est aussi présent aux Etats-Unis.
HABITAT : on le trouve dans des milieux variés où poussent des liserons : bois, bocage, friches, jardins.
PÉRIODE D’OBSERVATION : toute l’année.
BIOLOGIE :
Alimentation : les imagos butinent les fleurs de lierre, de saule, les groseilliers.
Reproduction : il y a deux générations par an qui se recouvrent partiellement. La chenille est généralement verte ou jaune-verdâtre avec une bande dorsale vert sombre et de chaque coté une bande jaunâtre discontinue, parfois avec des marques rougeâtres sur le corps, et toujours avec des touffes de soies fines. Certaines chenilles sont brunes. La chenille se développe sur différentes espèces de liseron : Convolvulus sp. Calystegia sp., Ipomoea sp., elle se nourrit des petites feuilles, des fleurs et des pousses.
REMARQUES :
RÉFÉRENCES :
Chinery, 2004. Complete guide to British Insects. Collins.
Leraut, 2008. Le guide entomologique. Delachaux & Niestlé.
Sterling & Parsons, 2012. Field guide to the micro-moths of Great Britain and Ireland. British Wildlife Publishing.
La galerie du Monde des Insectes
Les Insectes. Petit cours illustré d’entomologie
Nature Spot Leicestershire and Rutland
Butterflies and moths of Switzerland
The moths of Hampshire and the Isle of Wight
4 commentaires sur “Le ptérophore du liseron”
Bingo!!!!merci!!!!Je l’ai vu et photographié aujourd’hui.Je n’avais aucune idée de son identification.J’aurais cru à un phasme. Il était tellement immobile.Même en le chatouillant,il ne bougeait pas.Après 3 min,il s’est envolé.Plaqué à la vitre de ma véranda,à Bruxelles.J’ai eu l’idée de revenir en arrière dans vos fiches,me rappelant vaguement’y avoir rencontré.Malheureusement,dans sa position de repos,je n’ai pas vu ses jolies ailes plumeuses
Bonjour, j’ai vu une espèce proche du photophore mais au lieu de la forme en T, il a une forme en Y.
La position des ailes n’est pas vraiment un critère fiable. Si vous cherchez une espèce proche, RV sur la page des Pterophoridae de notre galerie, une clé en ligne bien illustrée vous permettra peut-être de la retrouver.
Michel
Merci pour votre travail d’une incroyable précision. Il m’a permis e déterminer un ptérophore du liseron, plaqué sur la porte de la grange, et que je cherchais à déterminer, vainement jusqu’à présent.