C’est une petite noctuelle inconfondable, jaune pâle avec des bandes et des points noirs. On la voit s’envoler lorsqu’on la dérange en marchant dans les prairies, les clairières, les bords de chemins bien exposés. Sa chenille se développe sur le liseron.
Emmelia trabealis (syn. Acontia trabealis, ex. Erastria trabealis) Scopoli, 1763.
La noctuelle sulfurée
POSITION SYSTÉMATIQUE :
Insecte, Lépidoptère, Hétérocère
Famille des Noctuidae, sous-famille des Acontiinae.
ETYMOLOGIE :
Le nom de genre, Emmelia, est dérivé d’un mot grec qui signifie « élégance », l’ancien nom Acontia, venait d’un mot latin désignant un petit javelot. Le nom d’espèce trabealis, vient aussi d’un mot latin, trabea, qui désignait une toge aux bandes colorées.
En anglais elle s’appelle « Spotted sulphur », le soufré tacheté.
DESCRIPTION :
Taille : elle mesure entre 22 et 24 mm d’envergure.
Forme, allure : c’est une petite noctuelle aux ailes antérieures colorées de jaune plus ou moins pâle avec des bandes et des taches noires. Certains spécimens apparaissent plutôt noirs avec des motifs jaunes. Les ailes postérieures sont uniformément grises ou brunes.
Coloration : jaune et noir.
Comportement : c’est un hétérocère que l’on peut voir voler aussi le jour. Elle est attirée la nuit par la lumière et vient sur les pièges à lampe UV.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : cette espèce est présente dans toute l’Europe et se rencontre pratiquement partout en France, à part le grand ouest.
HABITAT : cette petite noctuelle apprécie les endroits chauds et secs, on la trouve dans des coteaux ensoleillés, des clairières bien exposées, des bords de routes, des friches, des prairies, des steppes. Dans les régions méditerranéennes elle recherche des biotopes frais et humides.
PÉRIODE D’OBSERVATION : les imagos volent de mai à septembre.
BIOLOGIE :
Alimentation : les chenilles se nourrissent généralement de liseron, plus rarement sur les chénopodes ou les malvacées.
Reproduction : il y a deux générations par an, la première vole en mai et juin, la seconde en juillet-août. Les chenilles de la seconde génération se nymphosent et hivernent à l’état de chrysalide.
REMARQUES : En Grande Bretagne, elle a été notée une première fois en 1782 comme observation occasionnelle, sa reproduction étant constatée en 1947 de façon localisée dans le Breckland où elle est ensuite suivie régulièrement, mais la dernière observation date de 1960 dans le Suffolk, elle est depuis considérée comme éteinte.
RÉFÉRENCES GÉNÉRALISTES :
Brock, 2017. A photographic guide to insects of southern Europe & the Mediterranean. Pisces Publications.
RÉFÉRENCES SUR LES LÉPIDOPTÈRES :
Lepertel & Quinette, 2016. Atlas des papillons de nuit de Basse-Normandie et des Iles Anglo-Normandes. Les noctuelles. GRETIA.
Martiré, Merlier & Turlin, 2016. Guide des plus beaux papillons et leurs fleurs favorites. Belin.
Novak & Severa, 1983. Le multiguide nature des papillons d’Europe. Bordas.
Orhant et Wambeke, 2010. Atlas des papillons de nuit du Nord-Pas de Calais. GDEAM.
Perrier, 1935. La Faune de France Illustrée, tome IV, Hémiptères, Anoploures, Mallophages, Lépidoptères. Delagrave. (sous le nom Erastria trabealis)
Robineau, 2011. Guide des Papillons nocturnes de France. Delachaux & Niestlé.
Ulrich, 2020. Hétérocères diurnes. Delachaux & Niestlé.
Waring & Townsend, 2004. Field Guide to the Moths of Great Britain and Ireland (première édition en 2003). British Wildlife Publishing.
SITES GÉNÉRALISTES :
Le Monde des Insectes (France – en français)
Les Insectes – site de Alain Ramel (France – en français)
Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN)
Fauna Europaea (Allemagne – en anglais)
SITES SUR LES LÉIDOPTÈRES :
Lepiforum (Allemagne – en allemand)
Lépi Net (France – en français)
OREINA les papillons de France
Butterflies and moths of Switzerland (Suisse – en allemand)
Pyrgus. European Lepidoptera and their ecology (Suisse – en anglais et en allemand)
Moths and Butterflies of Europe and North Africa (Italie – en anglais et en français)