C’est un papillon qui entre volontiers dans les maisons attiré par la lumière les soirs d’été. Ce sont presque toujours les mâles que l’on rencontre ainsi, les femelles plus grandes et plus ternes restent cachées dans la végétation.
Triodia sylvina, Linné 1761 ( = Hepialus sylvinus)
POSITION SYSTÉMATIQUE : Insecte Lépidoptère Hétérocère
ETYMOLOGIE :
Triodia est sans doute une dédicace à Diane, et sylvina signifie « des bois »
Les anglais l’ont baptisé « orange Swift », le rapide orange ou le « martinet orange ».
DESCRIPTION :
Taille : l’envergure de ce papillon est comprise entre 25 et 45 mm, avec une importante différence de taille entre les femelles et les mâles, ces derniers étant nettement plus petits.
Forme, allure : c’est un papillon qui se tient au repos avec les ailes en toit au dessus du corps. Les ailes antérieures sont brunes, brun grisâtre chez les femelles et brun orangé chez les mâles. L’ornementation est la même, deux lignes blanches diagonales qui convergent vers le haut. Les Hepialidae ont les antennes courtes.
Coloration : brun grisâtre ou brun orangé
Comportement : les mâles volent dès la tombée de la nuit à la recherche des femelles qui restent cachées dans la végétation basse. Attirés par la lumière, ce sont les mâles qui entrent dans les maisons les soirs d’été.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : cette espèce est présente dans pratiquement toute l’Europe et dans la France entière (sauf la Corse).
HABITAT : prairies, zones cultivées, landes, jardins, bordures de chemin.
PÉRIODE D’OBSERVATION : de la mi-juin à septembre.
BIOLOGIE :
Alimentation : les chenilles se développent sur de nombreuses plantes dont les racines (qu’elle mange) sont des pivots : carotte sauvage, pissenlit, oseilles (Rumex sp.), molène, malvacées.
Reproduction : il n’y a qu’une génération par an. Les chenilles mettent deux ans à se développer, elles hivernent à deux reprises. La chenille ressemble un peu à une larve de coléoptère, elle est blanche avec un bouclier céphalique brun, mais en plus de ses 3 paires de pattes, elle a 4 paires de « fausses pattes ». La nymphose a lieu dans un cocon enterré.
REMARQUES :
RÉFÉRENCES :
Bellmann, 2006. Insectes et principaux arachnides. Vigot. (première édition en 1999).
Chinery, 2004. Complete guide to British Insects. Collins.
Chinery, 2005. Insectes de France et d’Europe Occidentale. Flammarion.
Leraut, 2008. Le guide entomologique. Delachaux & Niestlé.
Bellmann, 2008. Quel est donc ce papillon ? Nathan.
Carter & Hardgreaves, 2008. Guide des chenilles d’Europe. Delachaux & Niestlé.
Martiré, Merlier & Turlin, 2016. Guide des plus beaux papillons et leurs fleurs favorites. Belin.
Novak & Severa, 1983. Le multiguide nature des papillons d’Europe. Bordas.
Orhant et Wambeke, 2010. Atlas des papillons de nuit du Nord-Pas de Calais. GDEAM.
Perrier, 1935. La Faune de France Illustrée, tome IV, Hémiptères, Anoploures, Mallophages, Lépidoptères. Delagrave.
Robineau, 2011. Guide des Papillons nocturnes de France. Delachaux & Niestlé.
Waring & Townsend, 2004. Field Guide to the Moths of Great Britain and Ireland (première édition en 2003). British Wildlife Publishing.
La galerie du Monde des Insectes
Les Insectes. Petit cours illustré d’entomologie
6 pattes. Les papillons de la Vienne
Lepi’Net. Les carnets du Lépidoptériste Français
Butterflies and moths of Switzerland