C’est une grosse guêpe noire et velue avec deux larges bandes jaunes sur l’abdomen. Elle butine de préférence des fleurs bleues et creuse le sol pour pondre son œuf sur une larve de coléoptère, le plus souvent une cétoine qu’elle aura immobilisée par une injection de venin.
Scolia hirta Schrank,1781
POSITION SYSTÉMATIQUE :
Insecte, Hyménoptère, Apocrite
Famille des Scoliidae, sous-famille des SColiinae, tribu des Scoliini.
ETYMOLOGIE :
Le nom de genre Scolia vient probablement de la racine grecque qui signifie « courbe » et qui a donné le mot scoliose, en référence à la position de l’imago qui butine.
Le nom d’espèce hirta veut dire « hirsute ».
DESCRIPTION :
Taille : c’est un hyménoptère de taille respectable, entre 15 et 22 mm.
Forme, allure : elle a l’allure d’une grosse guêpe de couleur noir brillant avec deux larges bandes jaunes sur les tergites (dessus de l’abdomen) 2 et 3, parfois une troisième sur le tergite 4. Les pattes et le corps sont couverts de poils dressés qui lui donnent un aspect hirsute. Les antennes sont épaisses. Les ailes sont fumées, brun-noir avec des reflets bleutés.
Coloration : noir et jaune.
Comportement :
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : c’est une espèce assez commune dans la moitié sud de la France, elle est absente dans les départements du nord mais a été observée en Bretagne, en Normandie et dans la région parisienne. En Europe, on la rencontre surtout dans les pays riverains de la Méditerranée, mais son aire de répartition s’étend jusqu’en Europe centrale.
HABITAT : elle recherche les endroits chauds et secs, les terrains sablonneux à végétation éparse.
PÉRIODE D’OBSERVATION : de juillet à septembre.
BIOLOGIE :
Alimentation : les adultes butinent, et de préférences les fleurs bleues ou violettes.
Reproduction : pour la reproduction, la femelle recherche une larve de Scarabaeidae en creusant le sol. Les larves des genres Anomala ou Potosia sont les proies favorites. La scolie les paralyse d’une piqure et elle pond un œuf unique dessus. Sa larve à l’éclosion perforera la cuticule de la victime pour la dévorer vivante. La femelle scolie regagne la surface en creusant. La larve se nymphose dans le sol où elle passe l’hiver pour émerger au printemps suivant.
REMARQUES : il existe 8 espèces de scolies en France, dont certaines sont assez proches comme Scolia maculata (qui a la tête en partie jaune et qui est plus grande) et Scolia sexmaculata (qui est plus petite avec 4 ou 6 bandes jaunes).
C’est un insecte qu’il faut éviter de manipuler car sa piqure bien que sans danger est douloureuse.
RÉFÉRENCES GÉNÉRALISTES :
Bellmann, 2006. Insectes et principaux arachnides. Vigot. (première édition en 1999).
Brock, 2017. A photographic guide to insects of southern Europe & the Mediterranean. Pisces Publications.
Chinery, 2005. Insectes de France et d’Europe Occidentale. Flammarion.
Haupt, 1993. Guide des Mille-Pattes, Arachnides et Insectes de la région méditerranéenne. Delachaux & Niestlé.
Le Guellec, 2008. Insectes de Méditerranée. Arachnides et Myriapodes. Edisud.
RÉFÉRENCES SUR LES HYMÉNOPTÈRES :
Bellmann, 1999. Guide des Abeilles, Bourdons, Guêpes et Fourmis d’Europe. Delachaux & Niestlé.
Berland, 1976. Hyménoptères de France, tome II. Atlas d’entomologie. Boubée.
Perrier, 1940. La Faune de France Illustrée, tome VII, Hyménoptères (par Berland). Delagrave.
SITES GÉNÉRALISTES :
Le Monde des Insectes (France – en français)
Les Insectes – site de Alain Ramel (France – en français)
Commentaire sur “La scolie hirsute”
Je n’avais jamais vu cet insecte ici, j’habite la Corrèze mais ce printemps j’ai découvert un très grand nombre ,sur mes rosiers rose pâle .Je suis allergique à la guêpe celle-ci je lis qu’elle n’ai pas dangereuse