Moins commune que la xylote indolente, elle n’a pas eu la chance de bénéficier d’un nom vernaculaire. Nous la qualifierons de xylote forestière en raison de son habitat et pour rester fidèle à son nom scientifique.
Xylota sylvarum Linnaeus, 1758

POSITION SYSTÉMATIQUE :
Insecte, Diptère, Brachycère
Famille des Syrphidae, sous-famille des Eristalinae, tribu des Xylotini
ETYMOLOGIE :
Xylota vient d’un mot grec qui signifie « bois », et sylvarum signifie « sylvestre, des forêts ».

DESCRIPTION :
Taille : elle mesure entre 11 et 16 mm, c’est une mouche de grande taille.
Forme, allure : c’est une mouche trapue dont les couleurs noire et jaune évoquent un hyménoptère. Ce mimétisme avec des hyménoptères (frelon, abeille, guêpe ou bourdon) est une des particularités de la famille des Syrphidae. Ici la ressemblance est assez lointaine, cette espèce ressemble plus à un Hyménoptère Symphyte, une « mouche à scie » qui n’a pas de pédoncule entre le thorax et l’abdomen et qui ne pique pas. Le caractère marquant est la couleur jaune d’or de l’extrémité de l’abdomen. Le tibia postérieur est noir dans sa moitié apicale, le fémur postérieur est dilaté mais ne porte pas de dents. Les segments 2 et 3 de l’abdomen sont noirs. Les mâles ont les yeux contigus, ils sont séparés chez les femelles.
Une autre espèce de Xylota a également l’extrémité de l’abdomen jaune, c’est Xylota xanthocnema, mais ses tibias postérieurs sont entièrement jaunes.

Coloration : jaune et noir
Comportement : on voit souvent les Xylota se déplacer à la surface des feuilles, on pense qu’elles se nourrissent de grains de pollen qui y sont tombés.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT :
HABITAT : c’est une espèce plutôt forestière comme son nom l’indique. Elle vit dans les bois et forêts de feuillus ou mixtes.
PÉRIODE D’OBSERVATION : de mai à septembre

BIOLOGIE :
Alimentation : les imagos visitent les fleurs, en particulier les ombelles d’Apiacées.
Reproduction : il existe deux types de larves de Syphidae : certaines se nourrissent de pucerons et/ou de cochenilles, les autres de matière organique, soit en décomposition dans l’eau (larves « queue de rat ») soit dans la végétation pourrissante. C’est à ce dernier type qu’appartiennent les larves de Xylota sylvarum. Elles se développent dans les trous des troncs ou des racines des arbres où s’accumulent des feuilles et où une sorte d’humus se forme. Anatomiquement elles ressemblent aux larves « queue de rat » mais avec un siphon très court. Les hêtres, les frênes, les ormes, les marronniers et les chênes sont les principales essences où ces larves se développent.

REMARQUES :
RÉFÉRENCES SUR LES DIPTÈRES :
Ball & Morris, 2013. Britain’s hoverflies. Princeton University Press.
Perrier, 1937. La Faune de France Illustrée, tome VIII, Diptères, Aphaniptères (par Séguy). Delagrave.
SITES GÉNÉRALISTES :
Le Monde des Insectes (France – en français)
Les Insectes – site de Alain Ramel (France – en français)
Nature Spot. Recording the wild life of Leicester & Rutland (UK – en anglais)
Eakringbirds. The website dedicated to Nottinghamshire’s invertebrate fauna (UK – en anglais)
Fauna Europaea (Allemagne – en anglais)
SITES SUR LES DIPTÈRES :
Diptera.info (UK – en anglais)
Syrphidae Europenses – Syrphidae d’Europe. Cyrile Dussaix (France – en français)
Syrphidae Polski (Pologne – en polonais et en anglais)
British hoverflies (UK – en anglais) `