Cette mouche est une exception parmi les Calliphoridae qui sont pour la plupart des espèces aux colorations brillantes qualifiées de « mouches à viande ». Elle est plutôt terne et ses larves se développent spécifiquement sur les pontes de criquets ravageurs africains dont elles sont considérées comme le principal prédateur.
Stomorhina lunata Fabricius,1805
POSITION SYSTÉMATIQUE :
Insecte, Diptère, Brachycère,
Famille des Calliphoridae, sous-famille des Rhiniidae
ETYMOLOGIE :
Le nom de genre, Stomorhina, est constitué à partir de deux racines grecques qui signifient « bouche » et « nez » en référence à l’épistome (partie de la tête entre la bouche et la base des antennes) qui se prolonge vers l’avant. Le nom d’espèce, lunata, veut dire « en forme de croissant », comme les taches jaunes sur l’abdomen des mâles.
En anglais, elle a un nom vernaculaire, « locust blowfly », le calliphoridé des criquets.
DESCRIPTION :
Taille : elle mesure entre 5 et 9 mm.
Forme, allure : c’est une mouche qui peut être confondue avec un Muscidae comme la mouche d’automne ou avec un Syrphidae. Elle est gris brillant, avec 3 raies noires longitudinales sur le thorax et son abdomen présente un dimorphisme sexuel, avec de larges taches orange sur les cotés des tergites 3 et 4 chez les mâles, et des taches gris poudreux à la même place chez les femelles. La tête se prolonge vers l’avant par une sorte de trompe proéminente (cf. étymologie) et les yeux sont barrés de 6 bandes horizontales. Ils sont contigus chez les mâles et écartés chez les femelles.
Coloration : gris et jaune
Comportement
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : c’est une espèce migratrice que l’on rencontre dans une grande partie de l’Europe jusqu’au Danemark vers le nord. On la trouve partout en France et au sud de la Grande Bretagne. Son aire de répartition est très vaste et comprend l’Afrique du nord et l’Afrique tropicale.
HABITAT : elle apprécie les milieux chauds, ouverts et avec des fleurs.
PÉRIODE D’OBSERVATION : de juin à octobre.
BIOLOGIE :
Alimentation : les adultes se nourrissent en butinant les fleurs, en particulier les ombelles d’Apiacées et les Asteracées. Cette nourriture permet la maturation des femelles. Les larves sont prédatrices des œufs de criquets.
Reproduction : les femelles pondent sur les œufs de criquets qu’elles localisent à l’olfaction. Les cibles sont des espèces de criquets africains ravageurs de cultures dont elles tempèrent les pullulations. On considère en effet cette espèce comme le principal prédateur des criquets ravageurs. Les espèces hôtes sont Locustana pandalina, Locustana gragaria, et Schistocerca migratoria. Migratrice en Europe, aucune action sur les populations locales de criquets n’a été à ce jour observée.
REMARQUES :
RÉFÉRENCES GÉNÉRALISTES :
Brock, 2017. A photographic guide to insects of southern Europe & the Mediterranean. Pisces Publications.
RÉFÉRENCES SUR LES DIPTÈRES :
Erzinçliolu, 1996. Blowflies. The Richmond Publishing Co. Ltd.
Falck,20&6. British blowlies (Calliphoridae) and woodlouse flies (Rhinophoridae. (draft key).
Perrier, 1937. La Faune de France Illustrée, tome VIII, Diptères, Aphaniptères (par Séguy). Delagrave.
SITES GÉNÉRALISTES :
Le Monde des Insectes (France – en français)
Les Insectes – site de Alain Ramel (France – en français)
Nature Spot. Recording the wild life of Leicester & Rutland (UK – en anglais)
Eakringbirds. The website dedicated to Nottinghamshire’s invertebrate fauna (UK – en anglais)
Fauna Europaea (Allemagne – en anglais)
SITES SUR LES DIPTÈRES :