Encore une espèce répandue qui n’a pas de nom vernaculaire en français, mais en anglais elle s’appelle « chequered hoverfly » « le syrphe à carreaux », et les allemands la nomment « Matte Schwarzkopfschwebfliege » « le syrphe à tête noir mat », ce dont je me suis inspiré pour lui donner un nom vulgaire qui respecte le nom d’espèce en latin.
Melanostoma scalare Fabricius,1794
POSITION SYSTÉMATIQUE :
Insecte, Diptère, Brachycère
Famille des Syrphidae, Tribu des Bacchini.
ETYMOLOGIE :
Melanostoma signifie « à la bouche noire », et scalare veut dire « escalier, échelle », en référence aux motifs de l’abdomen.
DESCRIPTION :
Taille : c’est une petite espèce de Syrphidé, entre 5,5 et 8 mm.
Forme, allure : c’est une espèce de syrphe jaune et noir au corps allongé. La face est noire comme le scutellum, le thorax est couleur bronze avec des reflets brillants. L’abdomen est noir avec de larges taches jaunes. Le dimorphisme sexuel est assez prononcé, chez la femelle, les taches jaunes sont au nombre de quatre et plutôt triangulaires, elles sont plutôt rectangulaires et au nombre de trois chez le mâle. Chez ce dernier, l’abdomen est plus long, il dépasse les ailes, les segments 2 et 3 sont plus longs que large et les yeux se touchent. Chez la femelle, l’abdomen est plus ovale, les yeux sont séparés, et il ya une pruinosité grise entre les yeux.
Coloration : jaune et noir
Comportement : quand elle ne vole pas sur place, Melanostoma scalare passe beaucoup de temps à s’exposer au soleil.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : c’est une espèce commune et abondante. Elle est présente dans toute la France et dans l’Europe entière.
HABITAT : forêts tempérées, bocage, parcs et jardins, y compris en ville.
PÉRIODE D’OBSERVATION : c’est une espèce qui est présente une grande partie de l’année, de mars à septembre-octobre.
BIOLOGIE :
Alimentation : les larves se nourrissent de pucerons et de larves de diptères (voir Reproduction). Les adultes butinent et consomment le pollen du plantain, des dactyles et d’autres plantes herbacées, d’apiacées, de pissenlit, d’euphorbes, de renoncules, de la véronique, du houx, du prunellier, et du saule rampant.
Reproduction : il y a deux générations par an, ce qui explique la longue période d’observation. Les larves se nourrissent surtout de pucerons (larves aphidiphages) qu’elles cherchent au sol, dans la litière de feuilles. Elles y consomment également des larves de diptères appartenant aux familles des Limoniidae, des Lauxaniidae et des Lonchopteridae. Ce sont les larves qui hivernent (diapause larvaire).
REMARQUES :
RÉFÉRENCES GÉNÉRALISTES :
Chinery, 2004. Complete guide to British Insects. Collins.
Chinery, 2005. Insectes de France et d’Europe Occidentale. Flammarion.
RÉFÉRENCES SUR LES DIPTÈRES :
Ball & Morris, 2013. Britain’s hoverflies. Princeton University Press.
Perrier, 1937. La Faune de France Illustrée, tome VIII, Diptères, Aphaniptères (par Séguy). Delagrave.
SITES GÉNÉRLAISTES :
Le Monde des Insectes (France – en français)
Les Insectes – site de Alain Ramel (France – en français)
Nature Spot. Recording the wild life of Leicester & Rutland (UK – en anglais)
Fauna Europaea (Allemagne – en anglais)
SITES SUR LES DIPTÈRES :
Diptera.info (UK – en anglais)
Dipterists forum (UK – en anglais)
Syrphidae Europenses – Syrphidae d’Europe. Cyrile Dussaix (France – en français)
Syrphidae Polski (Pologne – en polonais et en anglais)
British hoverflies (UK – en anglais)
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