Les syrphes sont réputés être mimétiques d’hyménoptères, ce qui n’est pas toujours le cas. Mais cette espèce est l’une des meilleures imitatrices de l’aspect des bourdons, un bel exemple de mimétisme batésien.
Eristalis intricaria Linné 1758 (= Eristalis intricarius)
POSITION SYSTÉMATIQUE : Insecte Diptère Brachycère
ETYMOLOGIE : Eristalis vient d’un mot latin Erithales qui désigne une plante qui croît sur les murs, intricaria veut dire « embarrassé, embrouillé ».
N.B. : le terme Eristale est masculin.
Son nom anglais est « furry drone-fly », la mouche-bourdon à fourrure.
DESCRIPTION :
Taille : cette espèce fait partie des grands syrphes, entre 11 et 14 mm.
Forme, allure : il s’agit d’un grand syrphe dont le mimétisme avec un bourdon est évident. L’espèce présente un fort dimorphisme sexuel : le mâle est sombre, avec l’extrémité de l’abdomen brun roux et les yeux contigus, la femelle, plus grosse a l’extrémité de l’abdomen blanche et les yeux écartés. Le thorax est noir ou brun foncé et le scutellum jaune et velu. La face est noire, avec une pilosité claire et une bande faciale dépourvue de poils. Les antennes ont une arista plumeuse. Les tibias des pattes postérieures sont clairs sur leur moitié basale.
Coloration : noir, roux et blanc.
Comportement
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : l’espèce est présente de l’Europe à l’extrême Orient, elle est commune.
HABITAT : ce syrphe fréquente les endroits humides, prairies grasses, mares eutrophisées avec de l’eau stagnante et de la végétation croupissante.
PÉRIODE D’OBSERVATION : on la rencontre de mars à septembre-octobre, avec deux pics de présence, l’un au printemps et le second plus important en automne.
BIOLOGIE :
Alimentation : les adultes butinent, au printemps ce sont surtout les fleurs de saule, ensuite avec une préférence pour les fleurs bleues ou violettes, comme les chardons. Les larves sont aquatiques, elles se développent dans les eaux stagnantes chargées de matière organique comme les fosses à purin, il s’agit de larves dites « à queue de rat » à cause de l’extrémité effilée du corps qui sert de siphon respiratoire.
Reproduction :
REMARQUES : Outre Eristalis intricaria, trois autres espèces de Syrphidés sont également très ressemblantes avec des bourdons et pourraient être confondues : Leucozona lucorum, Cheilosia illustrata et Volucella pellucens.
RÉFÉRENCES :
Bellmann, 2006. Insectes et principaux arachnides. Vigot. (première édition en 1999).
Leraut, 2008. Le guide entomologique. Delachaux & Niestlé.
Ball & Morris, 2013. Britain’s hoverflies. Princeton University Press.
Haupt, 2000. Guide des Mouches et des Moustiques. Delachaux & Niestlé.
Perrier, 1937. La Faune de France Illustrée, tome VIII, Diptères, Aphaniptères (par Séguy). Delagrave.
La galerie du Monde des Insectes
Les Insectes. Petit cours illustré d’entomologie