Spécialistes du vol stationnaire, les syrphes sont aussi des champions dans la ressemblance avec les hyménoptères. Le syrphe a ceinture est l’un des plus répandus.
Episyrphus balteatus
POSITION SYSTÉMATIQUE : Insecte, Diptère
Famille des Syrphidae
ETYMOLOGIE : Episyrphus = proche de ma mouche et balteatus = ceinturé
Les anglais l’appellent « marmalade hoverfly » : le syrphe confiture d’orange.
DESCRIPTION :
Taille : Le syrphe ceinturé mesure environ 1 cm
Forme, allure : ce syrphe est reconnaissable à la couleur de son abdomen rayé jaune et noir, avec un dessin caractéristique alternant des bandes noires assez larges et d’autres plus étroites. On peut compter 4 bandes larges et 2 étroites. Le thorax est brun-jaunâtre rayé longitudinalement de bandes sombres. Vu de profil, l’abdomen est très aplati.
Coloration : noir et jaune
Comportement : Les Syrphidés sont remarquables par leurs capacités de vol rapide ou stationnaire. Ils arborent généralement des colorations jaunes et noires qui rappellent des hyménoptères, guêpes ou abeilles, munis d’aiguillons venimeux, ce qui doit dissuader bon nombre de prédateurs. Ce sont pourtant des mouches bien inoffensives.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : répandu dans toute l’Europe.
HABITAT : il est très commun dans les jardins où il visite les massifs de fleurs.
PÉRIODE D’OBSERVATION : Le syrphe ceinturé se rencontre de mars à novembre.
BIOLOGIE :
Alimentation : Les adultes consomment le nectar des fleurs, les larves ont des régimes variés, un certain nombre d’entre elles se nourrissent de pucerons
Reproduction : Les sexes sont reconnaissables à l’écartement des yeux, ils sont contigus chez le mâle et très écartés chez la femelle, comme on peut le voir sur la photo ci-dessous. Les femelles pondent leurs œufs un à un dans des colonies de pucerons. Chaque femelle peut en pondre un millier.
REMARQUES : Les larves sont apodes et acéphales, elles ressemblent à de petites sangsues qui rampent sur les plantes à la recherche de pucerons. Les larves des syrphes ceinturés, à la différence de celles d’autres espèces, sont très éclectiques dans leur régime alimentaire car elles consomment de nombreuses espèces de pucerons sans discernement. On a pu estimer à 1200 le nombre de pucerons dévorés par une larve durant ses trois stades larvaires successifs. Pour cela, elles les recherchent sur les végétaux par des mouvements latéraux de va et vient, puis elles injectent leur salive dans leur proie dont elles aspirent ensuite le contenu liquide, ne laissant que la cuticule vidée.
Ce régime aphidiphage des larves et le rôle pollinisateur des adultes font des syrphes des alliés du jardinier qu’il convient de protéger.
RÉFÉRENCES :
Bellmann, 2006
Bellmann, 2007
Chinery, 2004
Chinery, 2005
Haupt, 2000
McGavin, 2012
Reichhoff-Riehm, 1983
La galerie du Monde des Insectes
2 commentaires sur “Le syrphe à ceinture”
les nôtres sont dans la pelouse., Pourquoi.?
Bonjour,
Je vous signale que j’ai observé un syrphe à ceintures dans mon jardin à Marigane le 29 décembre 2021 – T 20°. sur fleurs de mon « Crassula ovata » préservé sous voile suivant la température (il faisait 7 la veille).
Bien cordialement