Il s’agit d’une petite mouche parasite des cervidés, elle est commune dans les zones boisées habitées par ces gros mammifères, et son cycle de reproduction est tout à fait original.
Lipoptena cervi
La mouche du cerf
POSITION SYSTÉMATIQUE :
Insecte, Diptère, Brachycère
Famille des Hippoboscidae
ETYMOLOGIE : Lipoptena = graisse volante, et cervi = du cerf
DESCRIPTION :
Taille : le corps mesure entre 2,5 et 3 mm
Forme, allure : Il s’agit d’une petite mouche aplatie et trapue, aux ailes hyalines qui se recouvrent à plat au repos. On remarque ses pattes puissantes, et munies de soies et de griffes recourbées.
Coloration : le corps est brun-rouge.
Comportement : c’est un diptère parasite des cervidés sauvages auxquels il s’accroche pour leur sucer le sang.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : Europe entière.
HABITAT : zones boisées où sont présents des cervidés.
PÉRIODE D’OBSERVATION : surtout visible en automne lorsque les adultes cherchent des cervidés.
BIOLOGIE :
Alimentation : les adultes sont ectoparasites et hématophages.
Reproduction : cette espèce est vivipare. Les adultes émergent en fin d’été – début d’automne et volent à la recherche d’un cervidé (élan, renne, cerf, chevreuil, daim) auquel ils s’accrochent grâce à leurs griffes. Ils perdent alors leurs ailes. L’accouplement a lieu sur l’hôte et la femelle incube une larve unique jusqu’au stade pré-pupe où elle est pondue et tombe au sol. Le développement se poursuit jusqu’à l’été suivant avec l’émergence de l’imago.
REMARQUES : réputée se poser parfois sur l’homme sans le piquer, ce diptère peut malgré tout lorsqu’il est abondant (forêts de Scandinavie) piquer l’homme et provoquer des dermatoses.
RÉFÉRENCES :
Bellmann, 2006. Insectes et principaux arachnides. Vigot. (première édition en 1999).
Bellmann, 2007. Insectes d’Europe. Artémis.
Chinery, 1973. A field guide to the Insects of Britain and Northern Europe. Collins.
Chinery, 2005. Insectes de France et d’Europe Occidentale. Flammarion.
Dierl & Ring, 2009. Guide des Insectes. Delachaux & Niestlé.
McGavin, 2012. Insectes et Araignées (Nature en poche). Larousse.
Haupt, 2000. Guide des Mouches et des Moustiques. Delachaux & Niestlé.
Perrier, 1937. La Faune de France Illustrée, tome VIII, Diptères, Aphaniptères (par Séguy). Delagrave.
La galerie du Monde des Insectes
6 commentaires sur “Le lipoptène du cerf”
En effet il peut piquer l’homme et pas qu’en forêts de Scandinavie. J’ai un bout de forêt dans les landes (40) et ces satanées mouches viennent se coller dès le mois de mai et jusqu’en septembre, époque à laquelle apparaissent des sujets plus petits que je suppose juvénile?…
A chaque retour d’une sortie « champignons » j’en ai 5 ou 6 sous les vêtements ! Au début j’ai cru à des tiques (que je ramène régulièrement aussi) avant de voir qu’elles avaient des ailes ! Par contre je n’ai jamais été mordue.
Cette mouche se cache dans les cheveux et pique le cuir chevelu elle provoque des petits boutons qui démangent, suintent et mettent ainsi longtemps à guérir. Expérience vécue après une semaine passée en forêt pour y photographier les cerfs je suis revenu le cuir chevelu piqué à de multiples endroits et environ 15 jours avant de voir disparaître les boutonts suintants.
Je déteste cette bête !! J’habite près d’une forêt et j’en suis envahis, ils piquent ou mordent, c’est une cata! Ils sont super visicieux, ils se faufilent partout et n’ont même pas peur quand on les chasses (contrairement aux autres insectes qui s’enfuient par quelques gestes de la main). Si quelqu’un a une astuce pour s’en débarrasser, je suis plus que preneuse !!
Bonjour, j’ai été piqué plusieurs fois avec des réactions assez violentes. il serait bon de faire un rapprochement avec les tiques et la maladie de Lyme et pour vous, faire un test serait plus sur.
Eu lors d’une ballade en forêt un automne. En rentrant, ça me chatouillait et dans mon rétro je voyais cette bestiole sortir de mes cheveux et y revenir sur ses petites pattes d’araignées ! Heureusement que je n’ai pas peur des insectes car j’en connais qui auraient eu un accident en voyant ça ! Ma fille en avait aussi. Seule solution, se faire couler un bain et s’immerger totalement. Elles lâchent prise et apparaissent à la surface de l’eau. Il ne reste plus qu’à les attraper une par une. Mais vraiment désagréable comme sensation quand elles vous courent sur le crâne !