Elle ressemble à la mouche domestique dont elle est une proche cousine, mais elle est beaucoup plus redoutable en s’attaquant au bétail et parfois à l’homme auxquels elle occasionne des piqures douloureuses et qui peuvent transmettre des pathogènes.
Stomoxys calcitrans
La mouche des étables
POSITION SYSTÉMATIQUE : Insecte Diptère Brachycère
Famille des Muscidae
ETYMOLOGIE : Stomoxys signifie « bouche pointue » et calcitrans = récalcitrant
Son nom anglais est « stable fly », la mouche des étables.
DESCRIPTION :
Taille : cette mouche mesure entre 6 et 8 mm
Forme, allure : c’est une mouche grise qui ressemble à la mouche domestique. Mais elle dispose d’une trompe bien visible, pointée vers l’avant et particulièrement robuste. C’est un organe vulnérant qui lui permet de sucer le sang du bétail. Les yeux sont grands et brun rouge. Le thorax est gris, rayé de noir. L’abdomen est gris avec des taches noires.
Coloration : gris avec des taches noires
Comportement : au repos elle se tient avec les ailes un peu écartées, et le plus souvent la tête en haut, au contraire de la mouche domestique qui se tient la tête en bas.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : c’est une espèce commune en zone d’élevage de chevaux ou de bovins. Elle est présente dans le monde entier.
HABITAT : cette espèce est inféodée à la présence de bétail dont elle suce le sang.
PÉRIODE D’OBSERVATION : d’avril à octobre.
BIOLOGIE :
Alimentation : Contrairement à d’autres espèces de diptères hématophages, les deux sexes se nourrissent de sang.
Reproduction : la femelle pond dans le fumier ou dans les excréments de chevaux ou de bovins où la larve se développe.
REMARQUES : cette espèce peut piquer (mordre serait plus approprié) l’homme et occasionner une forte douleur. De plus, elle est porteuse de nombreux agents pathogènes qu’elle peut ainsi transmettre : bactéries, protistes, nématodes. Elle est réputée transmettre la maladie du charbon (anthrax pour les anglo-saxons) qui est due à une bactérie Bacillus anthracis. Ce bacille constitue une arme bactériologique développée durant la seconde guerre mondiale mais qui a fait plus récemment parler d’elle lors d’attentats terroristes.
RÉFÉRENCES :
Bellmann, 2006. Insectes et principaux arachnides. Vigot. (première édition en 1999).
Bellmann, 2007. Insectes d’Europe. Artémis.
Chinery, 1973. A field guide to the Insects of Britain and Northern Europe. Collins.
Chinery, 2005. Insectes de France et d’Europe Occidentale. Flammarion.
Dierl & Ring, 2009. Guide des Insectes. Delachaux & Niestlé.
Haupt, 1993. Guide des Mille-Pattes, Arachnides et Insectes de la région méditerranéenne. Delachaux & Niestlé.
Leraut, 2008. Le guide entomologique. Delachaux & Niestlé.
McGavin, 2012. Insectes et Araignées (Nature en poche). Larousse.
Reichhoff-Riehm, 1983. Les Insectes. France Loisirs. (d’abord édité chez Solar).
Haupt, 2000. Guide des Mouches et des Moustiques. Delachaux & Niestlé.
Perrier, 1937. La Faune de France Illustrée, tome VIII, Diptères, Aphaniptères (par Séguy). Delagrave.
La galerie du Monde des Insectes
Les Insectes. Petit cours illustré d’entomologie
Commentaire sur “La mouche charbonneuse”
bonjour,
Mon annesse est victime de cette mouche charbonneuse qui lui procure des plaies aux jambes.
Pouvez vous me dire s’il existe un répulsif ciblé pour ce genre de mouche?
Ayant tout utilisé, le Butox, l’Emouchine et bien d’autres produits mais sans résultat !
Merci A.Heim.