On peut trouver 10 espèces d’Agapanthia en France, dont une n’a été rencontrée qu’en Corse. La présence de l’agapanthie de l’asphodèle est conditionnée par la disponibilité de sa plante-hôte. Si la présence d’asphodèles ne suffit pas toujours pour attirer le coléoptère, elle doit nous inciter à y regarder de près car l’aire de répartition de cet insecte est probablement plus étendue que ne le suggèrent les données actuelles (voir « REMARQUES »). .
Agapanthia asphodeli Latreille,1804
POSITION SYSTÉMATIQUE :
Insecte, Coléoptère, famille des Cerambycidae, sous-famille des Lamiinae.
ETYMOLOGIE :
Le nom de genre Agapanthia vient du grec et signifie « qui aime les fleurs ». Le nom d’espèce fait référence à l’asphodèle qui est la plante-hôte des larves.
Les anglais l’ont baptisée « asphodele long horned beetle ».
DESCRIPTION :
Taille : il mesure entre 13 et 23 mm.
Forme, allure : les agapanthies sont des longicornes au corps allongé, et bien sur aux longues antennes (elles sont plus longues que le corps chez cette espèce). Agapanthia asphodeli a la tête noire avec des poils jaunes sur le front. Les antennes ont les deux premiers articles noirs et les autres rosâtres avec l’extrémité noire, mais sans touffes de poils. Le pronotum est noir avec trois bandes de pubescence jaune. Le scutellum est jaune. Les élytres sont recouverts d’une dense pubescence jaunâtre sans ligne claire le long de la suture.
Coloration : brun jaune et noir.
Comportement : c’est une espèce diurne, les adultes se tiennent au collet des asphodèles pendant la matinée et grimpent dans la journée sur les feuilles et les hampes des fleurs.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : C’est une espèce présente en Europe centrale, occidentale et méridionale. En France elle est surtout méditerranéenne et atlantique, le Maine et Loire était considéré comme le nord de sa répartition, mais sa présence en Bretagne est avérée et sans doute encore sous-estimée.
HABITAT : on peut le chercher sur les talus, les landes sèches, les friches, les lisières de bois et de forêt, mais la présence de l’asphodèle est un pré requis.
PÉRIODE D’OBSERVATION : les adultes sont visibles de mars à juin (c’est la période d’inflorescence des asphodèles), parfois plutôt dans le sud de la France.
BIOLOGIE :
Alimentation : les adultes mangent les feuilles des asphodèles.
Reproduction : les cycle est annuel. Les larves se développent à l’intérieur des tiges sèches des asphodèles. La nymphose a lieu à la base de la tige et c’est le stade nymphal qui passe l’hiver.
REMARQUES : si vous avez observé (et photographié) cet insecte sur des asphodèles de votre région, transmettez nous l’information dans les rubriques « auteurs » ou « aide à la détermination » dont les onglets se trouvent sur la page d’accueil de notre site.
RÉFÉRENCES GÉNÉRALISTES :
Brock, 2017. A photographic guide to insects of southern Europe & the Mediterranean. Pisces Publications.
RÉFÉRENCES SUR LES COLÉOPTÈRES :
Gouverneur & Guérard,2011. Les longicornes armoricains. Invertébrés armoricains n°7.
Martiré D. & F.Merlier, 2017. Guide des plus beaux Coléoptères. Belin.
Perrier, 1932. La Faune de France Illustrée, tome VI, Coléoptères 2ème partie. Delagrave.
Touroult et al., 2019. Longicornes de France. Atlas préliminaire. Coleoptera : Cermabycidae & Vesperidae. ACOREP France, INPN.
SITES GÉNÉRALISTES :
Le Monde des Insectes (France – en français)
Les Insectes – site de Alain Ramel (France – en français)
Fauna Europaea (Allemagne – en anglais)
SITES SUR LES COLÉOPTÈRES :