La féronie commune
C’est un Carabidae de grande taille, que l’on peut débusquer sous les pierres ou les souches en forêt ou en zone humide. On le capture fréquemment dans les pièges Barber en raison de sa méthode de chasse au sol qui lui fait parcourir de longues distances la nuit.
Pterostichus niger Schaller,1783 (il a été décrit plusieurs sous-espèces). (ex. Feronia nigra)
Le ptérostique noir
POSITION SYSTÉMATIQUE : Insecte, Coléoptère
Famille des Carabidae, sous-famille des Pterostichinae.
ETYMOLOGIE :
Pterostichus : qui a les ailes rayées
niger : noir
DESCRIPTION :
Taille : c’est un carabe de grande taille, il mesure entre 15 et 22 mm, les femelles sont plus grandes que les mâles.
Forme, allure : c’est un Carabidae classique, corps entièrement noir brillant. Les élytres sont marqués de stries profondes avec des points enfoncés sur les 2ème et 3ème interstries. Ils sont de forme ovalaire, la partie la plus large se situant en arrière du milieu. Le pronotum est assez carré avec les cotés sinueux, les angles postérieurs droits, et une marge qui s’élargit vers l’arrière. Les antennes ont des articles pubescents à partir du 4ème, les 3 premiers sont noirs, les suivants grisâtres. Les pattes sont noires. Les griffes sont rougeâtres. Chez les mâles les articles des tarses antérieurs sont élargis et ont une brosse de soies adhésives à la face inférieure.
Coloration : entièrement noir.
Comportement : c’est une espèce nocturne. On la capture aisément au piège Barber. C’est une espèce qui se déplace au sol, elle peut parcourir plus de 16 m en une nuit. Elle est également fouisseuse et s’installe dans les trous des troncs d’arbres et des souches en milieu humide.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : l’espèce est présente dans toute l’Europe occidentale, sauf apparemment au Portugal. Elle se rencontre dans la France entière. C’est une espèce commune.
HABITAT : c’est une espèce forestière généraliste, feuillus ou conifères, on la rencontre aussi dans les champs humides, les berges de cours d’eau, les milieux herbacés.
PÉRIODE D’OBSERVATION : pratiquement toute l’année, mais principalement de mars à septembre.
BIOLOGIE :
Alimentation : cette espèce se nourrit principalement de pucerons et de coccinelles prélevés près de sol. Elle peut également se révéler nécrophage.
Reproduction : la ponte a lieu en automne, et ce sont les larves qui hivernent. Elles subissent un très fort taux de mortalité, supérieur à 90%. Les imagos émergent au printemps.
REMARQUES :
Il existe des populations aux ailes développées et capables de voler, et d’autres qui sont inaptes au vol.
Un des principaux prédateurs de cette espèce est une chauve-souris, le grand murin Myotis myotis.
REMARQUE PERSONNELLE :
Il est quasiment impossible de photographier cette espèce dans la nature, et donc de la déterminer d’après photo. Les exemplaires qui illustrent cette page ont été capturés au piège Barber, photographiés et déterminés. (voir la page Carabidae de notre galerie pour télécharger les clés de détermination).
RÉFÉRENCES :
Bellmann, 2006. Insectes et principaux arachnides. Vigot. (première édition en 1999).
Dierl & Ring, 2009. Guide des Insectes. Delachaux & Niestlé.
McGavin, 2012. Insectes et Araignées (Nature en poche). Larousse.
Du Chatenet, 1986. Guide des Coléoptères d’Europe. Delachaux & Niestlé.
Martiré D. & F.Merlier, 2017. Guide des plus beaux Coléoptères. Belin.
Perrier, 1927. La Faune de France Illustrée, tome V, Coléoptères 1ère partie. Delagrave. (sous le nom Feronia nigra)
La galerie du Monde des Insectes
Les Insectes. Petit cours illustré d’entomologie
Commentaire sur “La féronie commune”
Bonjour,
J’en ai plein la maison ! Et j’ai vraiment eu du mal à savoir ce que c’etait. J’ai d’abord cru à un charençon, puis à un capricorne. Mais finalement, la forme du corps colle parfaitement !! Il y en a avec des ventres et pattes plus roux. Mon jardin et ma maison regorgent de coccinelles et de limaces, peut-être est-ce pour ça que j’en ai autant. Merci pour votre site !