Une drôle de coccinelle, elle ne se nourrit pas de pucerons mais des feuilles de cucurbitacées, et en particulier d’un concombre sauvage dont les fruits explosent pour disperser les graines.
Henosepilachna elaterii Rossi,1794.
La coccinelle des cucurbitacées.

POSITION SYSTÉMATIQUE :
Insecte, Coléoptère, Famille des Coccinellidae
Sous-famille des Epilachninae, tribu des Epilachnini.

ETYMOLOGIE :
Le nom de genre Epilachna veut dire « qui a de la laine sur le dessus », quant au nom d’espèce, elaterii, il vient d’un mot latin issu du grec qui désigne une cucurbitacée qui explose pour disperser ses graines.
Les anglais l’appellent « melon ladybird beetle ».

DESCRIPTION :
Taille : c’est une assez grosse coccinelle, elle mesure entre 7 et 9 mm.
Forme, allure : très reconnaissable en tant que coccinelle, elle est rouge-orangée assez pâle avec 12 points noirs souvent entourés d’une zone claire. Les élytres sont couverts d’une pubescence soyeuse.
Coloration : rouge-orangé à points noirs.
Comportement : on trouve généralement ces coccinelles en groupes de 5 à 10 individus sur un pied de melon d’Afrique.
DÉTAILS À VÉRIFIER :

AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : on trouve cette espèce dans le Bassin Méditerranéen, du sud de l’Europe (jusqu’au 50°N) à l’Afrique du nord. Elle est aussi présente en Asie centrale, en Asie mineure, en Inde et dans toute l’Afrique.

HABITAT : outre les potagers et les cultures où elle n’est pas la bienvenue, c’est une espèce rudérale que l’on trouve dans des friches, les bords de chemin, des zones anthropisées riches en azote.
PÉRIODE D’OBSERVATION : pratiquement toute l’année.
BIOLOGIE :
Alimentation : c’est assez exceptionnel chez les coccinelles, elle est végétarienne et comme l’indique son nom vernaculaire elle se nourrit essentiellement de cucurbitacées sauvages et/ou cultivées : melon, concombre, Ecballium elatericum (momordique), mais également d’autres plantes : aubergine, épinards, laitue. Les larves et les adultes se nourrissent des feuilles.


Reproduction : plusieurs études sur des populations différentes ont montré que les femelles pouvaient pondre entre 400 et 700 œufs par an. Les femelles pondent sous les feuilles des plantes hôtes. Les larves sont jaunes ou verdâtres, avec 6 rangées d’épines noires ramifiées, elles mesurent 2 mm à l’éclosion et 9 à 11 mm au dernier stade.


REMARQUES : il peut y avoir 3 ou 4 générations par an, la génération printanière a une durée de vie plus courte, la génération tardive hiverne et peut vivre deux ans. Lorsque la température descend, les coccinelles se cachent sous les feuilles.
Une autre espèce appartenant au même genre, Henosepilachna argus est présente jusqu’en Bretagne et en Normandie.
SITES GÉNÉRALISTES :
Le Monde des Insectes (France – en français)
Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN)
Fauna Europaea (Allemagne – en anglais)
ARTICLE :
Plaza E., 1977. Ecologia de Henosepilachna elaterii (Rossi). Bonner zoologische Beiträge : Herausgeber: Zoologisches Forschungsinstitut und Museum Alexander Koenig, Bonn, vol.28 : 399-411.