Une version noir mat de la cétoine dorée, et comme sa cousine, elle se nourrit de fleurs et s’envole facilement sans avoir à écarter ses élytres. Plutôt méridionale, elle a néanmoins atteint la région parisienne et a été décrite en Bretagne et en Normandie.
Netocia morio Fabricius,1781 (ex. Protaetia morio, ex. Potosia morio, ex. Cetonia morio)
POSITION SYSTÉMATIQUE :
Insecte, Coléoptère, Scarabaeoidea,
Famille des Cetoniidae, sous-famille des Cetoniinae
ETYMOLOGIE :
Le nom de genre Netocia est une anagramme de Cetonia, ancienne appellation de ce coléoptère. Quant au nom de genre Cetonia, son origine est incertaine, il désignait vraisemblablement un insecte en grec ancien.
Le nom d’espèce morio, signifie noire, d’après Remy Perrier, ce terme désignait chez les romains le quartz noir.
Si elle n’est pas présente en Angleterre, on la trouve dans les Iles anglo-normandes, son nom est « speckled rose chafer », « le hanneton de la rose tacheté ». (Rose chafer désigne toutes les cétoines).
DESCRIPTION :
Taille : elle mesure entre 13 et 20 mm.
Forme, allure : sa silhouette est la même que celle de la cétoine dorée, mais avec une coloration noire et mate. Le corps est trapu, quadrangulaire avec des cotés arrondis. La face ventrale est noir brillant, avec une abondante pilosité. Les élytres sont finement ponctués, avec de petites taches jaunâtres que l’on trouve aussi sur le pronotum. Comme chez les autres cétoines, les élytres sont échancrés sur le coté, ce qui permet le passage des ailes postérieures lors de l’envol sans que les élytres ne s’écartent. En vue ventrale, l’apophyse mésosternale (voir photo) est glabre, en forme de raquette et fortement ponctuée, et le métasternum est lisse au milieu, avec des ponctuations.
Coloration : noir mat, parfois brunâtre.
Comportement : la cétoine noire s’enterre pour se protéger du soleil les heures les plus chaudes de la journée.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT :
C’est une espèce méditerranéenne qui est présente en Europe du sud-ouest et en Afrique du nord. Elle est visible en France méridionale mais jusqu’en région parisienne (aussi aux Iles Chausey), en Espagne et au Portugal, en Italie.
HABITAT : maquis, garrigue, également sur le littoral.
PÉRIODE D’OBSERVATION : de mai à août.
BIOLOGIE :
Alimentation : comme la cétoine dorée, la cétoine noire se nourrit de fleurs : pétales, étamines. Elle apprécie spécialement les chardons et les centaurées. Elle se nourrit aussi de fruits murs, et de suintement de la gomme des arbres.
Reproduction : les larves se développent dans le terreau, et en particulier dans celui qui s’accumule dans les cavités de vieux arbres. Le développement larvaire peut durer un ou deux ans.
REMARQUES :
RÉFÉRENCES GÉNÉRALISTES :
Brock, 2017. A photographic guide to insects of southern Europe & the Mediterranean. Pisces Publications.
Haupt, 1993. Guide des Mille-Pattes, Arachnides et Insectes de la région méditerranéenne. Delachaux & Niestlé.
Leraut, 2008. Le guide entomologique. Delachaux & Niestlé.
RÉFÉRENCES SUR LES COLÉOPTÈRES :
Du Chatenet, 1986. Guide des Coléoptères d’Europe. Delachaux & Niestlé.
Martiré D. & F.Merlier, 2017. Guide des plus beaux Coléoptères. Belin.
Mériguet & Zagatti, 2016. Coléoptères du Bassin Parisien – Guide d’identification de terrain. Delachaux & Niestlé.
Perrier, 1927. La Faune de France Illustrée, tome V, Coléoptères 1ère partie. Delagrave. (sous le nom Cetonia morio).
SITES GÉNÉRALISTES :
Le Monde des Insectes (France – en français)
Les Insectes – site de Alain Ramel (France – en français)
Fauna Europaea (Allemagne – en anglais)
SITES SUR LES COLÉOPTÈRES :