C’est un fourmilion assez commun dans le sud de la France. Sa larve ne creuse pas un entonnoir dans le sable mais chasse sur le sol parmi la végétation.
Macronemurus appendiculatus Latreille,1807.
POSITION SYSTÉMATIQUE :
Insecte, Neuroptère,
Famille des Myrmeleontidae, sous-famille des Myrmeleontinae, tribu des Nemoleontini.
Les Myrmeleontidae comptent 22 espèces en France.
ETYMOLOGIE :
Le nom de genre, Macronemus, est l’agglomération de trois racines grecques macro (μαχροζ) , nema (γημα), et uro (ουρα) , littéralement : « grand fil à la queue ».
Le nom d’espèce appendiculatus a donné le nom vernaculaire « appendiculé »
Les deux sont des références aux longs cerques abdominaux des mâles.
DESCRIPTION :
Taille : son envergure est comprise entre 45 et 50 mm.
Forme, allure : les imagos du fourmilion appendiculé ont une allure de libellule avec deux grandes ailes hyalines, mais ils ont des antennes en massue et leurs ailes sont très nervurées et pointues. Par ailleurs leur vol ressemble plus à celui d’un papillon.
Chez Macronemurus appendiculatus le ptérostigma est peu visible. L’abdomen est jaune et brun, long et effilé, particulièrement chez les mâles où il dépasse nettement de la pointe des ailes. Les mâles ont la tête jaune avec des taches brunes et une bande médiane. Les yeux sont gros et globuleux. Le thorax est jaune avec trois bandes brunes longitudinales. Les pattes sont jaunâtres. Les mâles ont de très longs appendices anaux.
Coloration : jaunâtre et brun.
Comportement : au repos, le fourmilion appendiculé se tient avec les ailes en toit recouvrant l’abdomen. C’est une espèce plutôt crépusculaire voire nocturne, qui s’envole le jour quand elle est dérangée dans la végétation, pour se poser à quelques mètres, d’un vol mou et hésitant.
DÉTAILS À VÉRIFIER :`
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : il s’agit d’une espèce de régions arides ou semi-arides, présente pour l’Europe dans la Péninsule Ibérique, le sud de la France, la Corse, la Sicile, l’Italie, la Bosnie, la Croatie. En France, son aire de répartition est divisée en 2, d’une part le bassin méditerranéen, et d’autre part la côte atlantique (Charente maritime, Gironde et Landes). Elle est présente en Afrique du nord. C’est une espèce commune dans le midi, et parfois en abondance.
HABITAT : milieux secs et bien exposés : prairies sèches, maquis, garrigue, cultures, vignes.
PÉRIODE D’OBSERVATION : de mai à septembre.
BIOLOGIE :
Alimentation : les larves sont carnassières, contrairement à celles d’autres espèces de fourmilions, elles ne creusent pas d’entonnoir dans le sable mais se déplacent sur le sol, dans la végétation. Comme toutes les larves de Myrmeleontidae elles sont ovoïdes, mesurent environ 1 cm de long et sont dotées de fortes mandibules denticulées et terminées en crochet. Ces mandibules sont creuses ce qui permet d’injecter dans la proie des enzymes qui vont la digérer et ensuite d’en aspirer le contenu.
Reproduction :
REMARQUES :
RÉFÉRENCES GÉNÉRALISTES :
Brock, 2017. A photographic guide to insects of southern Europe & the Mediterranean. Pisces Publications.
Le Guellec, 2008. Insectes de Méditerranée. Arachnides et Myriapodes. Edisud.
RÉFÉRENCES SUR LES MYRMELEONTIDAE :
Badano & Pantaleoni, 2014. The larvae of European Myrmeleontidae (Neuroptera). Zootaxa 3762.
Giacomino, 2007. Clé de détermination des Myrmeleontidae de France. Invertébrés Armoricains 1 : 29-34.
Tillier, Giacomino et Colombo, 2013. Atlas de répartition des fourmilions en France. R.A.R.E. suppt au T.XXII : 1A-51.
SITES GÉNÉRALISTES :
Le Monde des Insectes (France – en français)
Les Insectes – site de Alain Ramel (France – en français)
Les pages entomologiques d’André Lequet (France – en français)
Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN)
Fauna Europaea (Allemagne – en anglais)