On le prend parfois pour une libellule, ou pour un papillon, mais c’est un Neuroptère comme les chrysopes et les fourmilions.
Libelloides coccajus (ex. Ascalaphus libelluloides) Denis & Schiffermüller,1775
POSITION SYSTÉMATIQUE :
Insecte, Neuroptère
Famille des Ascalaphidae
ETYMOLOGIE :
Le terme Ascalaphus qui a donné son premier nom de genre et son nom vernaculaire vient du grec ασχσλαφοζ qui désigne une sorte de hibou. Les anglais ont appelé les ascalaphes « owlflies », les « mouches-hiboux ». Le nom de genre Libelloides et l’ancien nom d’espèce libelluloides font référence à sa ressemblance avec une libellule.
DESCRIPTION :
Taille : l’ascalaphe soufré a une envergure comprise entre 42 et 55 mm.
Forme, allure : Posé, l’ascalaphe soufré a les ailes bien étalées. La base des ailes antérieures est jaune clair, parfois blanchâtre, l’extrémité est transparente mais avec des nervures noires bien visibles. La base des ailes postérieures est noire, leur extrémité jaune avec des marques noires. Le corps est noir, trapu, la tête est large avec de longues antennes terminées en massue. Tête, thorax et abdomen sont couverts de pilosité noire avec des taches brunes. Les mâles se reconnaissent aux pinces recourbées à l’extrémité de l’abdomen.
On rencontre en France une demi-douzaine d’espèces de Libelloides qui se différencient par la taille et la forme des taches.
Coloration : jaune et noir.
Comportement : les ascalaphes restent généralement posés sur une tige et s’envolent quand on les approche. Ils parcourent en général plusieurs dizaines de mètres d’un vol soutenu à faible hauteur avant de se poser à nouveau. On les trouve parfois en groupes sur des tiges de graminées.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : il s’agit d’une espèce méditerranéenne mais qui a été déjà signalée en région parisienne et en Alsace et qui semble en expansion vers le nord. On la rencontre globalement dans la moitié sud est de la France. Elle est présente dans le sud de l’Europe.
HABITAT : cette espèce apprécie les prairies bien exposées, les éboulis, les coteaux rocailleux, les forêts claires.
PÉRIODE D’OBSERVATION : d’avril à juillet.
BIOLOGIE :
Alimentation : c’est un carnivore qui se nourrit d’autres insectes.
Reproduction : les œufs sont déposés par paires sur une tige. La larve est prédatrice, elle se développe sur le sol. Elle ressemble aux larves de fourmilions, avec le corps cylindrique, des pattes courtes et des mandibules très développées. Son développement dure deux ans.
REMARQUES :
RÉFÉRENCES GÉNÉRALISTES :
Bellmann, 2006. Insectes et principaux arachnides. Vigot. (première édition en 1999).
Brock, 2017. A photographic guide to insects of southern Europe & the Mediterranean. Pisces Publications.
Haupt, 1993. Guide des Mille-Pattes, Arachnides et Insectes de la région méditerranéenne. Delachaux & Niestlé.
Le Guellec, 2008. Insectes de Méditerranée. Arachnides et Myriapodes. Edisud.
Reichhoff-Riehm, 1983. Les Insectes. France Loisirs. (d’abord édité chez Solar).
SITES GÉNÉRALISTES :
Le Monde des Insectes (France – en français)
Les Insectes – site de Alain Ramel (France – en français)
Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN)
Fauna Europaea (Allemagne – en anglais)