Il existe une vingtaine d’espèces de fourmilions en France, qui sont surtout connus pour avoir des larves qui capturent les fourmis au fond d’un entonnoir creusé dans le sable. Mais ce n’est pas une généralité, les larves de cette espèce se cachent sous la végétation pour traquer leurs proies. C’est dans des prairies, dans la garrigue, dans des clairières qu’on pourra rencontrer les adultes. Ceux-ci ont l’allure générale d’une libellule qui volerait comme un papillon.
Palpares libelluloides Linnaeus,1764
Le fourmilion géant
POSITION SYSTÉMATIQUE :
Insecte Neuroptère.
Famille des Myrmeleonidae, sous-famille des Palperinae.
Il existe une vingtaine d’espèces de fourmilions en France, 40 en Europe et 2100 dans le monde.
ETYMOLOGIE :
L’étymologie de Palpares n’est pas connue, il s’agit probablement d’une référence aux longs « palpes » (cerques) qui prolongent l’abdomen du mâle. Le nom d’espèce libelluloides signifie « semblable à une libellule ».
En anglais il s’appelle « giant ant lion », le fourmilion géant.
DESCRIPTION :
Taille : L’aile antérieure mesure en moyenne 55 mm (entre 50 et 80 mm selon les auteurs) pour une envergure de 10 à 12 cm. Le corps a une longueur d’environ 60 mm.
Forme, allure : Palpares libelluloides ressemble à une grande libellule mais vole comme un papillon lent. Les ailes sont très développées, larges et tachetées. Elles sont disposées en toit au-dessus du corps quand l’animal se pose. Elles sont particulièrement nervurées. Le corps est mince et allongé, l’abdomen est noir et jaune, prolongé par deux longs cerques chez le mâle. Le thorax est velu. Les antennes sont courtes et se terminent en massue.
Coloration : noir et jaune.
Comportement : c’est une espèce diurne au vol lourd. Lorsqu’il se pose il garde d’abord les ailes légèrement écartées puis les applique en toit au-dessus du corps.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT :
En France, c’est une espèce méridionale, on la rencontre dans les départements suivants : Alpes de Haute Provence, Alpes maritimes, Ardèche, Aude, Bouches du Rhône, Corse, Drôme, Gard, Hérault, Pyrénées Orientales, Var et Vaucluse.
Elle est présente dans le sud de l’Europe : Albanie, Bulgarie, Bosnie, Espagne, Chypre, Croatie, Grèce, Hongrie, Italie, Macédoine, Roumanie et Turquie.
Son aire de répartition s’étend jusqu’au Moyen Orient et en Afrique du Nord.
HABITAT : C’est une espèce de milieux ouverts, chauds et secs : maquis, garrigue, steppes, friches.
PÉRIODE D’OBSERVATION : de mai à septembre.
BIOLOGIE :
Alimentation : les adultes sont carnassiers comme les larves.
Reproduction : à l’encontre des idées reçues, la larve du grand fourmilion ne creuse pas un entonnoir dans le sable où elle piègerait les fourmis et autres petits insectes rampants. Bien qu’elle ait la même morphologie que les larves qui creusent un entonnoir (corps presque sphérique et très fortes mandibules), c’est une larve itinérante sur un sol irrégulier constitué de débris végétaux, de racines, de graviers où elle peut traquer ses proies.
REMARQUES :
RÉFÉRENCES GÉNÉRALISTES :
Bellmann, 2006. Insectes et principaux arachnides. Vigot. (première édition en 1999).
Brock, 2017. A photographic guide to insects of southern Europe & the Mediterranean. Pisces Publications.
Chinery, 2005. Insectes de France et d’Europe Occidentale. Flammarion.
Dierl & Ring, 2009. Guide des Insectes. Delachaux & Niestlé.
Haupt, 1993. Guide des Mille-Pattes, Arachnides et Insectes de la région méditerranéenne. Delachaux & Niestlé.
Le Guellec, 2008. Insectes de Méditerranée. Arachnides et Myriapodes. Edisud.
Reichhoff-Riehm, 1983. Les Insectes. France Loisirs. (d’abord édité chez Solar).
SITES GÉNÉRALISTES :
Le Monde des Insectes (France – en français)
Les Insectes – site de Alain Ramel (France – en français)
Les pages entomologiques d’André Lequet (France – en français)