La fiche du lézard des murailles datait de décembre 2010. A l’époque les guides naturalistes ne prenaient en compte que deux espèces de lézards gris pour la France : le lézard des murailles et le lézard vivipare. Les remarques de l’un de nos visiteurs (Gérard Loison, voir ci-dessous les commentaires) et l’acquisition d’ouvrages plus récents m’ont obligé à constater des erreurs et des insuffisances, en particulier des confusions entre le lézard des murailles et le lézard catalan, et j’ai repris la rédaction de cette fiche. Celle concernant le lézard catalan suivra prochainement, en effet, en réexaminant mes clichés de lézards des murailles je me suis rendu compte que sur mes 150 clichés, 69 sont bien des lézards des murailles, mais 47 sont des lézards catalans, et pour les 34 autres, je suis dans l’incertitude.
Podarcis muralis Laurenti,1768.
POSITION SYSTÉMATIQUE : Vertébré, Reptile, Sauriens
Famille des Lacertidae.
Podarcis muralis est une espèce originaire des Péninsules Italiennes et Balkaniques, qui étaient connectées et juste séparées par la vallée du Pô pendant les périodes glaciaires où le niveau des mers était bas. Sur les dix-huit sous-espèces anciennement reconnues, six sont actuellement validées :
- Trois sous-espèces italiennes
- Podarcis muralis brongniardii : nord-ouest de l’Espagne et Ouest de la France
- Podarcis muralis menemius : centre et nord-est de l’Espagne, midi de la France
- Podarcis muralis muralis : toute l’aire de répartition.
ETYMOLOGIE :
Le nom de genre Podarcis vient du grec et signifie « aux pieds agiles ». Et le nom d’espèce muralis veut dire « des murs ».
Les anglais l’ont également baptisé « wall lizard », le lézard des murs.
En espagnol il s’appelle « lagartija roquera », et en catalan « sargantana roquera ».
DESCRIPTION :
Taille : Les mâles mesurent entre 4,8 et 6,8 cm de longueur de corps (LMC = longueur du museau au cloaque), les femelles entre 4,8 et 6,9 cm, soit une vingtaine de cm avec la queue.
Forme, allure : C’est un lézard plutôt robuste, légèrement aplati, qui présente de nombreuses variantes de colorations, mais toujours dans des tonalités grise ou brune, plus rarement avec des reflets verdâtres. Les écailles dorsales sont petites et nombreuses (entre 40 et 65) avec une discrète carène médiane. La ligne médiane dorsale est souvent irrégulière ou se limite à une bande de points qui s’associe aux bandes latérales pour dessiner un motif réticulé. La face ventrale et la gorge des mâles peuvent être jaunes, orangées, rouges, cette pigmentation s’accentue en période de reproduction et elle est beaucoup plus pâle chez les femelles (blanche, orange pâle, plus intense sous la gorge). Une forme typique chez les mâles présente une pigmentation avec des taches foncées, l’iris rouge et des écailles bleues sur les cotés et le ventre.
N.B. : Deux autres lézards « gris » de taille équivalente peuvent être confondus avec le lézard des murailles. Dans toute son aire de répartition il co-existe en effet avec le lézard vivipare (Zootaca vivipara), ce dernier appréciant plus les zones humides. Dans la zone méditerranéenne, il côtoie le lézard catalan (Podarcis liolepis) et la distinction entre les deux espèces n’est pas toujours aisée sur le terrain ou sur photos. Si la distinction entre Podarcis muralis et Zootaca vivipara est accessible à un bon observateur, celle entre Podarcis muralis et Podarcis liolepis demande un œil exercé (voir le tableau récapitulatif des critères d’identification en bas de cette fiche).
Coloration : C’est un petit lézard gris ou brun parfois teinté de vert pour la tonalité générale, mais qui présente des dessins très variables.
Comportement : Excellent grimpeur, le lézard des murailles s’observe fréquemment sur les murs (y compris ceux des habitations), les parapets, les parois rocheuses, les rocailles. On le trouve aussi le long des voies de chemin de fer. Il consacre une part importante de son temps (jusqu’à 95%) à la thermorégulation. Les lézards sont des animaux ectothermes (et non pas des « animaux à sang froid »), ils régulent leur température interne, avec un optimum à 33,8°C, en se réchauffant soit par exposition au soleil (héliothermie) soit en fin de journée au contact de surfaces chaudes (tigmothermie). Les données concernant l’espace vital sont assez variables selon les études, elle serait en moyenne d’une quinzaine de mètres carrés pour les mâles et d’une petite dizaine pour les femelles.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : Le lézard des murailles est présent en Europe centrale et méridionale. Il est présent dans la France entière, du centre de l’Espagne et de l’Italie jusqu’en Belgique et au sud des Pays-Bas. C’est une espèce très commune.
Le lézard des murailles est une espèce protégée.
HABITAT : Ce lézard est présent dans une large gamme d’habitats, entre le niveau de la mer et des altitudes qui dépassent 2000 m. Il affectionne les endroits abrités, avec des zones dégagées et exposées au soleil. Des sols terreux ou rocheux, des éboulis ou des vieux murs aux pierres disjointes sont des endroits propices pour le rencontrer.
PÉRIODE D’OBSERVATION : Il est actif de fin mars à octobre, mais peut interrompre son hibernation lors de belles journées ensoleillées.
BIOLOGIE :
Alimentation : Tous les lézards sont diurnes, et sont des chasseurs actifs. Le lézard des murailles a un régime essentiellement d’insectes et d’arachnides.
Reproduction : En période de reproduction, les mâles ont un comportement territorial. La saison de reproduction d’étale d’avril à juin. Lors de l’accouplement, le mâle maintient la femelle en la mordant au niveau de l’abdomen. Les femelles pondent jusqu’à trois fois par saison en plaine, une seule fois en montagne. Le nombre d’œufs d’une ponte varie entre trois et onze. Ils sont déposés sous une grosse pierre ou une sorte de terrier de 10 à 20 centimètres de profondeur. L’incubation dure une dizaine de semaines. La maturité sexuelle est atteinte au bout d’un an (deux hivers), pour une durée de vie moyenne de quatre ans, jusqu’à cinq à six ans en conditions favorables (maximum huit ans).
REMARQUES :
Les lézards ont de nombreux prédateurs : les rapaces diurnes (dont le circaète Jean le Blanc, spécialisé dans la chasse des reptiles), les pies-grièches, les corneilles, les hérons, les rats et les hérissons ainsi que les belettes, hermines, renards et blaireaux, des cas de prédation de jeunes par des mantes religieuses ont été relatées. Mais le lézard des murailles, du fait de sa présence à proximité des habitations humaines, est souvent capturé par les chats, auxquels dans le meilleur des cas, il ne laisse que l’extrémité de sa queue qui pourra d’ailleurs régénérer. Ce mécanisme appelé « autotomie caudale » est contrôlé, la contraction brutale des muscles des vertèbres provoque la rupture et des sphincters évitent une hémorragie. Des contractions spontanées de la partie amputée la font s’agiter ce qui retient généralement l’attention du prédateur et favorise la fuite du lézard. La queue va régénérer, elle sera moins longue, de couleur plus pâle et les vertèbres osseuses seront remplacées par du cartilage.
QUELQUES CRITÈRES POUR DISTINGUER PODARCIS MURALIS ET PODARCIS LIOLEPIS :
Taille : P.muralis est légèrement plus grand et plus massif que P.liolepis.
Allure générale : tronc et tête plus aplatis chez P.liolepis
Écailles céphaliques : Chez P.muralis, généralement présence d’une grosse écaille massétérique entourée de 20 à 50 écailles temporales assez grandes. Chez P.liolepis, l’écaille massétérique n’est pas aussi grande, elle est entourée de 50 à 110 petites écailles temporales.
Écailles dorsales : 41 à 62 rangées à mi-corps chez P.muralis, 43 à 67 chez P.liolepis.
Écailles caudales : assemblage d’écailles contrastées formant un motif répétitif régulier chez P.muralis, pas chez P.liolepis.
Pattes : tache noire au-dessus du membre antérieur chez P.muralis, pas chez P.liolepis.
Museau : plus pointu chez P.liolepis.
Régions gulaire et labiale : taches noir pur avec des contours nets et qui ne fusionnent pas chez P.liolepis, pas franchement noires, aux contours flous et qui fusionnent formant des motifs en V sous la mâchoire chez P.muralis.
Œil : iris rouge chez P.muralis, crème chez P.liolepis.
RÉFÉRENCES SUR LES REPTILES ET AMPHIBIENS :
Arnold & Burton, 1978. Tous les Reptiles et Amphibiens d’Europe en couleurs. Elsevier.
Barrioz, Cochard et Voeltzel, 2015. Amphibiens et Reptiles de Normandie. CPIE du Cotentin.
Diesener & Reichholf, 1986. Batraciens et Reptiles. Solar/France Loisirs.
Fretey, 1975. Guide des reptiles et batraciens de France. Hatier.
Perrier, 1924. La Faune de France Illustrée, tome X. Vertébrés. Delagrave.
Pottier, 2016. Les Reptiles des Pyrénées. MNHN.
Rivera, Escoriza, Maluquer-Margalef, Arribas & Carranza, 2011. Amfibis i reptils de Catalunya, Pais Valencia i Balears. Lynx.
Speybroeck, Beukema, Bok & Van der Voort, 2018. Guide Delachaux des Amphibiens et des Reptiles de France et d’Europe. Delachaux & Niestlé.
SITES SUR LES REPTILES ET AMPHIBIENS.
Reptiles et Amphibiens de France
Coronella. Herpétofaune de France et d’ailleurs
Fiche technique sur l’identification des « lézards gris » (Podarcis sp.) d’Aquitaine.
34 commentaires sur “Le lézard des murailles”
ou se trouve t’il
il est présent dans toute l’Europe. Tous les endroits secs et ensoleillés sont des habitats probables.
j’ai un lezard des murailles qui est tombé de mon grenier dans une piéce habitable (carrelage par terre…il se cache mais je l’aperçois quelque fois …..de quoi vat-il se nourrir cet hiver?; avec la porte fermer il ne peut pas sortir ..j’ai réussi a en remettre 1 dans sa cachette mais celui je ne peut pas ..et j’en suis désolée..si vous pouviez me conseiller j’en serai ravie …merci beaucoup
Les lézards dans la nature hibernent durant l’hiver, ils se passent de nourriture. S’il trouve un endroit pas trop sec, celui-ci devrait survivre.
Merci pour l’aide à l’identification de ce petit lézard ‘familier’ !!! 🙂
il mange quoi les lezard?
le lézard des murailles mange des insectes, des araignées, des chenilles, également des vers de terre.
Bjr,
c’est quoi des lézards que je vois dans mon jardin plat et gris?
Ce sont probablement des lézards des murailles, l’autre espèce proche, le lézard vivipare est moins fréquent, moins plat, et plus discret. Pour les distinguer, il y a maintenant un document téléchargeable sur la fiche.
Michel
C’est quoi leur rassion de tous les jours, combien d’insecte
Bonjour,je voudrais savoir quel est son cycle de vie,merci de me repondre sur ce site.
Bonne journée
L’espèce sort généralement de l’hibernation vers la fin février/début mars. Entre avril et août, plusieurs pontes ont lieu (généralement 3) comprenant chacune jusqu’à 10 oeufs. L’incubation dure quelques semaines (entre 6 et 10) et les petits sortent. La mortalité est très forte. Moins de 10% des jeunes atteignent l’âge de trois ans (Mou, 1987 in Naulleau, 1990). En octobre / début novembre, l’hibernation reprend.
Bonjour,
sauriez-vous où trouver les lieux de ponde des lézards des murailles s’il vous plaît ? Je veux dire, les femelles, elles pondent plus dans le sable, dans l’argile, à l’ombre, au pied des arbres, au sec… ?
Merci d’avance de votre réponse.
L’espèce pond dans un petit trou à même le sol ou sous une pierre généralement dans des endroits dégagés de végétation.
Il mange des mouche aussi
Bonjour
J’ai depuis 3 ans une famille de lézards dans mon mur de pierres meulières et qui se reproduit en toute tranquillité sous ma surveillance !!!!
Cependant, ce matin à l’aube , j’ai découvert que l’entrée de leur refuge était totalement dévastée et agrandie !
Ayant également des mulots dans mon petit jardin totalement clos de murs , peuvent-ils être responsables et sont. ils des prédateurs pour les lezards ?
Cela c’est passé durant la nuit .
Merci pour votre réponse et solutions.
Cordialement
Brigitte PETIT
Bonjour,
effectivement, tout cela ressemble à des signes de prédation. Peut-être d’un petit mustélidé typiquement une fouine ou une belette.
Très bon article !
J’ai quatre petits (des bébé) lézard des murailles chez moi et j’aimerais savoir
dans quel environnement les faire hiberner.
Merci beaucoup !
Bonjour,
Merci pour toutes les infos que vous mettez à notre disposition.
Des travaux de renforcement et comblement doivent être effectués sur une poutre de colombage creuse à l’intérieur et qui abrite des lézards. Je suis très inquiète pour eux. Peut-on les déranger pendant l’hibernation ? quel type d’abri mettre à proximité ? Ou bien faut-il essayer de les attraper (comment ?) pour les déménager ailleurs ? et où ?
Ils aiment la facade de ma maison, et malheureusement j’en trouve parfois écrasé dans l’embrasure des fenètres …
Un grand merci pour vos conseils éclairés
Bonjour,
Depuis 3 ans, des lézards des murailles se sont installés dans mon jardin…(et visite celui de la voisine de temps en temps, mais pas trop elle a un chat) l’année Dernière ils étaient passée de 2 à 4… la ils sont de nouveaux 2…
J adore les observer et tout à l’heure le plus gros c’est approché et à frotté sa pâte au sol en me regardant… le plus petit étant pas loin… j’ai réussi à me rapprocher et j’etais A moins de 30 cm de lui a l observée et lui faisait de même ….
Je pense que le gros est le mâle et qu il protège sa femelle…
bref j en sais rien mais j’aimerai bien en savoir plus sur son comportement avec les hommes…
Je vis dans le 94 en île de France….
Bonjour, J aimeraient s avoir si sa mange des fourmis ? Merci.
la réponse est dans la fiche.
Michel
J’ai aperçu ce week-end dans la petite forêt de wingles dans la région du nord 62 ( un ancien terrils reboise ) un lézard c’est bien la première fois de ma vie et j’ai 57 ans que je vois un lezard dans ma région .
Bonjour je suis de hénin et dans mon mur j’ai une famille complète de lézard la sa fait 2jours que je vois des bébés passer sur ma terasse tout sa
Bonjour, J’ai vu à deux reprises un lézard sortir par le trou d’évacuation de mon évier. Depuis peu mon évier est bouché et rien y fait pour y remédier. Je me demandais s’il n’y avait pas un nid dans les canalisations ???!!! Serait-ce possible ?
Bonjour,
J’ai trouvé un lézard sous une pierre, très peu actif, sûrement du à l’hibernation. Il semblait très jeune car il mesurait environs 4 ou 5cm de long, était gris-marron, et ce qui m’intrigue le plus, une longue et fine bande orange claire très distinct le long de son dos. J’ai fais plusieurs recherches sur plusieurs sites différents, mais je n’ai pas été en mesure de l’identifier. Je l’ai aussi comparé à certaines espèces de tritons, qui ont également une bande orange sur le dos, mais ça ne correspondait. Si vous avez une idée à quelle espèce ce lézard appartient, merci de me le faire savoir.
Pourtant, ça a tout l’air d’être un triton marbré.
Michel
Bonjour. Juste vous signaler que cette fiche sur les lézards gris est largement obsolète. Le genre Podarcis comprend quatre espèces en France, trois sont indigènes, une est naturalisée depuis plusieurs siècles. Ces 4 espèces sont le lézard des murailles (P. muralis), le lézard catalan (P. liolepis), que l’on trouve du massif central (Cévenne) jusqu’au nord de l’Espagne (nord du Pays Valencien), en Languedoc, Catalogne etc., le lézard des murailles corse (confondu avec le lézard des murailles sarde Podarcis tiliguerta, peut-être à tort), le lézard des ruines (P. siculus) orginaire d’Italie et naturalisé en Corse et ici ou là sur le continent,. Il faut y ajouter aussi un nouveau genre, Iberolacerta, comprenant trois espèces que l’on trouve dans les Pyrénées françaises: I. aranesi , I. bonnali et I. aurelioi.
Effectivement, elle a 10 ans et je vais m’y replonger rapidement pour la rajeunir.
Michel
Le lézard ayant capturé un criquet n’est pas un lézard des murailles (Podarcis muralis) mais un lézard catalan (Podarcis liolepis). On le voit bien à sa tête:
– absence de plaque massétérique sur la tempe (comparez avec vos autres photos de lézard des murailles).
– iris de couleur crème
Il est vrai qu’autrefois les deux espèces étaient confondues, puis hispanicus (comprenant liolepis comme ss-espèce) a été séparée de muralis puis en 2010 liolepis a été séparée de hispanicus sur la base du séquençage d’ADN mitoch. L’espèce muralis est probablement d’origine italienne (où s’y trouvait son refuge à la dernière glaciation) alors que liolepis est d’origine ibérique. Les deux espèces peuvent cohabiter aux limites de leurs aires mais à ma connaissance elles ne s’hybrident pas.
Bonjour à tous , avec le confinement j’ai découvert cet admiration dans le jardin, je les aimais déjà avant mais là ,ils m’ont fascine!! C’est magnifique de les observer chaque jour, et d’être en anxiété parce qu’un jour il manquait un petit avec la mère !! Je les reconnais même maintenant , il y a des nouveaux venus de temps en temps , la mère était disparue un peu de temps , et elle est là aujourd’hui hui avec des petits ! Très maman poule , elle les suis partout …enfin je m’informe , je lis sur eux !! Il y en a un qui a eu la queue coupée , elle repousse ,mais je sais qu’elle ne repoussera pas deux fois !! Très sympa ce forum !!
Bonjour. Je suis perplexe et quelque peu choquée. Je viens de voir un lézard des murailles engloutir complètement un de ces petits congénères. Est-ce là un comportement normal pour un lézard ? Quelqu’un a t’il déjà observé un tel acte de cannibalisme ? J’ignorais que ces petits animaux étaient aussi voraces. Je pensais qu’ils se contentaient d’insectes et autres limaces. Beurk
Bonjour, et merci pour cet article.
Je voulais juste vous dire que ma grand-mère (languedocienne) les appelait les ‘clés du bon dieu’.
(Malheureusement, je n’ai jamais pensé à lui demander pourquoi tant qu’elle était encore là).
Sim Lignon
Merci pour ce descriptif très utile.