C’est une punaise rouge et noire qui ressemble assez à la punaise écuyère Lygaeus equestris. Cette espèce méditerranéenne est très éclectique quant à son alimentation phytophage, mais c’est sur le dompte-venin (Vincetoxicum hirundinaria) qu’elle prélève les substances qui la rendent toxique.
Spilostethus pandurus Scopoli,1763
La viole rouge
POSITION SYSTÉMATIQUE :
Insecte Hémiptère Hétéroptère
ETYMOLOGIE :
Spilostethus signifie « avec des taches sur le thorax »
Selon certaines sources, pandurus pourrait signifier « qui vient d’Inde », cette espèce présente en effet un prolongement de son aire de répartition jusqu’en Inde.
DESCRIPTION :
Taille : elle mesure entre 12 et 15 mm
Forme, allure : c’est une punaise à la forme allongée, de couleur rouge et noire. La tête est rouge sur le dessus avec deux taches noires sur l’arrière qui entourent les yeux. L’extrémité du clypeus est noire. Les antennes sont noires ainsi que le rostre qui atteint les coxae de la deuxième paire de pattes. Le pronotum est rouge avec le bord antérieur noir et deux bandes latérales arquées noires. Le disque du pronotum est fortement ponctué sur les cotés. Le scutellum est noir. Les clavus sont rouges avec une tache noire après le milieu. Les cories ont une bande transversale noire anguleuse. La membrane de l’aile est noirâtre avec une tache blanche à l’angle anal et une autre au milieu du bord antérieur.
Coloration : noire et rouge
Comportement
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT :
Il s’agit d’une espèce méridionale, on la trouve dans le sud de la France, en Italie, en Espagne, au Portugal, dans les Balkans, en Slovénie.
HABITAT : garrigues, jardins, friches, bords de chemins, cultures.
PÉRIODE D’OBSERVATION : il y a probablement deux générations par an, on observe un pic de présence au printemps et un autre en été.
BIOLOGIE :
Alimentation : c’est une espèce polyphage, on la rencontre sur de nombreux végétaux : vigne, plantes maraichères, Asteraceae, Apiaceae, ainsi que des arbres comme l’amandier, elle semble apprécier particulièrement le laurier rose.
Reproduction : ce sont les adultes qui hivernent.
REMARQUES : Cette punaise arbore comme d’autres des couleurs voyantes (rouge et noir). C’est une coloration aposématique qui prévient les prédateurs potentiels de sa toxicité. Celle-ci est due à la consommation des graines du dompte-venin (Vincetoxicum hirundinaria) qui contiennent de la vincetoxine qui est un glycoside toxique.
RÉFÉRENCES GÉNÉRALISTES :
Brock, 2017. A photographic guide to insects of southern Europe & the Mediterranean. Pisces Publications.
Leraut, 2008. Le guide entomologique. Delachaux & Niestlé.
RÉFÉRENCES SUR LES HÉMIPTÈRES :
Péricart, 1998. Hémiptères Lygaeidae euro-méditerranéens. Volume 1. Faune de France n°84A.
SITES GÉNÉRALISTES :
Le Monde des Insectes (France – en français)
Les Insectes – site de Alain Ramel (France – en français)
Fauna Europaea (Allemagne – en anglais)
SITES SUR LES HÉMIPTÈRES :
5 commentaires sur “La punaise à damier”
Bonjour, ce midi ,j’ai pu observer plus d’une centaine de punaises rouge et noire en plein soleil dans mon jardin. Apparemment en plein accouplement.Comme j’ai pu lire votre article c’est punaises viennent des pays méditerranéens .Faut-il les éradiquer ?
Avant de songer à les éliminer, il faut être sur de leur détermination. Nous avons mis sur le site plusieurs espèces de punaises rouges et noires (sur la page d’accueil faire rechercher « punaise rouge et noire ») et il en existe une trentaine au moins.
Michel
Bonjour, j’ai pour ma part des dizaines de punaises à damier juvéniles, je les ai bien identifiées! Et en effet, il n’est pas facile de savoir si celles ci sont inoffensives comme les gendarmes ou bien si ce sont des nuisibles. En savez vous davantage ? Merci
comment les détruire
Notre objectif est de vous aider à déterminer les insectes et à mieux les connaitre, certainement pas de les détruire.
Allez visiter notre galerie :
Chez les Lygaeidae
chez les Pyrrhocoridae
vous verrez qu’il n’y a pas qu’une espèce de punaise rouge et noire.
Michel