Tous les hyménoptères n’ont pas une taille de guêpe. L’allante est un symphyte, sans étranglement entre thorax et abdomen, mais qui possède une coloration noire et jaune proche de celle des guêpes.
Tenthredo scrophulariae
POSITION SYSTÉMATIQUE : Insecte Hyménoptère Symphyte
Famille des Tenthredidae
ETYMOLOGIE : scrophulariae = de la scrophulaire
DESCRIPTION :
Taille : L’allante de la scrophulaire mesure de 11 à 14 mm,
Forme, allure : A première vue, l’allante ressemble à une guêpe, avec son abdomen rayé noir et jaune. Mais elle est totalement inoffensive, car à la place de l’aiguillon, elle possède un organe de ponte en forme de scie. Cette famille est d’ailleurs appelée « saw fly » en anglais. Les tenthrèdes sont aussi appelés symphytes, et en les examinant d’un peu plus près, on constate qu’ils n’ont pas la « taille de guêpe » caractéristique de leurs cousines piqueuses. Ils sont considérés comme des hyménoptères plus primitifs, sans étranglement entre thorax et abdomen, et avec un appareil buccal de type broyeur.
Coloration : les antennes sont jaunes et à 9 articles, les pattes ont des fémurs noirs et des tibias jaunes, les ailes sont teintées de roux avec l’angle postérieur.
Comportement : Contrairement aux guêpes auxquelles elle ressemble et qui s’agitent sans cesse, l’allante est calme, reste souvent immobile.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT :
HABITAT : les adultes se trouvent dans les bordures de bois, les allées forestières.
PÉRIODE D’OBSERVATION : C’est une espèce assez commune de mai à août
BIOLOGIE :
Alimentation : Les adultes de l’allante de la scrophulaire se nourrissent de nectar et de pollen, ils peuvent aussi consommer de petits insectes. Les larves des tenthrèdes sont généralement apodes, celles de l’allante ressemblent à des chenilles de papillons, blanches pointillées de noir, elles ont 6 à 8 paires de fausses pattes et se développent sur les scrophulaires.
Reproduction : L’organe de ponte en forme de scie est adapté pour des pontes endophytes, c’est à dire introduites dans des végétaux.
REMARQUES : La ressemblance avec les guêpes relève donc du mimétisme batésien, déjà évoqué pour les mouches syrphidés, et les protège de la prédation par les oiseaux.
RÉFÉRENCES :
Bellmann, 2006
Bellmann, 2007
Perrier, 1940. La Faune de France Illustrée, tome VII.