Avec le cerceris des sables, c’est l’espèce la plus courante du genre Cerceris. Les femelles construisent un nid souterrain où elles entreposent des abeilles solitaires paralysées sur lesquelles elles pondent leur œuf.
Cerceris rybyensis Linné,1771
POSITION SYSTÉMATIQUE : Insecte Hyménoptère Apocrite
Famille des Crabronidae – sous-famille des Philanthinae
ETYMOLOGIE :
Cerceris désigne en latin un nom d’oiseau qui n’a pas été caractérisé.
rybyensis signifie « originaire de Ryby », petite ville du sud-est de la Suède dans la région de la Südermanie, où Linné a collecté et déterminé de nombreux insectes et de nombreuses plantes, que l’on retrouve dans cette publication : Pandora et Flora Rybyensis, 1771.
En anglais, il se nomme « ornate-tailed wasp », la guêpe à la queue ornée ».
DESCRIPTION :
Taille : les femelles mesurent entre 8 et 12 mm, les mâles sont un peu plus petits, 6 à 10 mm.
Forme, allure : bien que ce soit un Apoidae, donc une abeille au sens large, le cerceris commun a plus l’allure d’une petite guêpe avec son corps lisse et sa coloration jaune et noire. Les Cerceris ont des étranglements entre les segments abdominaux, qui leur donnent un aspect « boudiné ». Les dessins de l’abdomen sont très variables chez cette espèce, ce qui a conduit à décrire 3 sous-espèces. Le 2ème tergite abdominal est noir avec une tache jaune à la base. Le troisième est jaune, avec une tache noire triangulaire à la base. Les pattes sont noires à la base, et jaune à partir de la moitié des fémurs. Les cellules cubitales (ou sub-marginales) sont au nombre de 3, la deuxième est pétiolée. Le clypéus est jaune, et chez les femelles, il est bombé à la base.
Coloration : jaune et noir
Comportement : on peut voir cette espèce butiner sur différentes fleurs, ou chasser des abeilles solitaires qui butinent.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : Cerceris rybyensis est présent dans toute l’Europe moyenne, et dans la France entière. C’est une espèce commune.
HABITAT : l’espèce a besoin d’étendues sablonneuses ou de sols compactés argileux.
PÉRIODE D’OBSERVATION : de juin à septembre.
BIOLOGIE :
Alimentation : les adultes butinent les fleurs de nombreuses espèces : berce (Heracleum sphondylium), carotte sauvage (Daucus carotta), arméria (Armeria arenaria), aster, etc. . Les larves sont carnivores.
Reproduction : la femelle creuse son nid dans le sol sablonneux ou argileux, parfois en bourgades sur des surfaces de grande taille, des voies non goudronnées, des allées de jardins et parfois sur de petits espaces entre des pavés ou des jardins. Ce nid est constitué d’une galerie verticale de 10 à 15 cm qui se termine par des cellules horizontales qui contiendront chacune un œuf. Dans ces loges la femelle va entreposer des hyménoptères, principalement des Halictidae (Halictus, Lasioglossum), qui ont été paralysés par une piqure et une morsure au niveau de la nuque à l’aide des mandibules. Ces proies survivront ainsi 1 ou 2 jours et serviront de nourriture aux larves.
REMARQUE PERSONNELLE : Dans notre jardin, c’est un aster maritime qui attire le plus de butineurs en fin d’été. De nombreux Lasioglossum en particulier, le cerceris commun vient régulièrement y chasser.
RÉFÉRENCES :
Bellmann, 2006. Insectes et principaux arachnides. Vigot. (première édition en 1999).
Leraut, 2008. Le guide entomologique. Delachaux & Niestlé.
Bellmann, 1999. Guide des Abeilles, Bourdons, Guêpes et Fourmis d’Europe. Delachaux & Niestlé.
Berland, 1976. Hyménoptères de France, tome II. Atlas d’entomologie. Boubée.
Falk S. & R/Lewington,2016. A field guide to the bees of Great Britain and Ireland. Boomsbury.
Perrier, 1940. La Faune de France Illustrée, tome VII, Hyménoptères (par Berland). Delagrave.
La galerie du Monde des Insectes
2 commentaires sur “Le cerceris commun”
Bonjour !
Bravo pour ce site de referencement , bien pratique et visiblement vaste ,
Je compte bien le parcourir de temps à autres et y faire des découvertes au combien intéressantes 🙂
Merci !
Cdt
j’ai vu des cerceris rybyensis entrer dans des nids de halictes zebres ou y sortir seulement sur la 2eme génération d’halictes. (Aout). Je vais retourner voir ce qu’ils peuvent bien y faire (chasse dans les nids ou vol du reste de nourriture restant ?)
Une autre fois , une femelle halicte (qui semble monter la garde comme faisaient les concierges de mai jiullet a repoussé un cerceris.