Cette jolie chrysomèle fréquente les plants de menthe et les orties. Elle fait partie des coléoptères qui « font le mort » et se laissent tomber lorsqu’ils sont inquiétés.
Chrysolina bankii (= Chrysolina banksi = Chrysomela banksi) Fabricius, 1775.
La chrysomèle du marrube
POSITION SYSTÉMATIQUE : Insecte Coléoptère
ETYMOLOGIE :
Chrysolina = Chryso vient du grec et signifie doré. Lina est un prénom qui a été utilisé comme nom de genre (Chrysomelidae). Ce genre est devenu Melasoma, puis a été intégré dans le genre Chrysomela (cf. Melasoma populi devenue Chrysomela populi, la chrysomèle du peuplier).
bankii : dédicacée à un naturaliste anglais : Joseph Banks (1743-1820). Doté d’une très grande fortune et très déçu de l’absence de professeur de botanique dans son Université d’Oxford, il en fait venir un à ses frais. Botaniste de formation, il a participé en tant que tel au premier tour du monde de Cook (1768-1771), mais certains de ses travaux ont porté sur les insectes nuisibles aux cultures. Il a donné son nom à plusieurs espèces et à un genre de plante d’Australie (Banksia).
Cette espèce n’a pas de nom vernaculaire en anglais bien que ce soit la plus grande espèce du genre Chrysolina en Grande Bretagne.
DESCRIPTION :
Taille : entre 7 et 11 mm
Forme, allure : Cette chrysomèle ressemble aux autres espèces du genre Chrysolina, elle a l’allure globuleuse d’une grosse coccinelle. La couleur est brun-rouge, aubergine, avec des reflets métalliques dorés. Les élytres sont fortement ponctués mais de façon irrégulière. Le pronotum presque lisse s’élargit vers l’arrière et présente des bourrelets bien marqués sur les cotés. Les antennes et les pattes sont rouges, comme le dessous du corps.
Coloration : brun rouge avec des reflets métalliques
Comportement : on la trouve souvent sur les orties, et elle se laisse tomber en catalepsie lorsqu’on la dérange. C’est très efficace pour échapper à la capture.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : cette espèce est présente en Europe Occidentale et Méridionale (sur de la Grande Bretagne, France, Péninsule Ibérique, Italie), ainsi qu’en Afrique du Nord.
En France, elle est présente dans les départements de l’Ouest et dans la zone méditerranéenne
HABITAT : on la trouve aussi bien dans des milieux secs (dunes par exemple) qu’humides, mais avec une bonne exposition au soleil.
PÉRIODE D’OBSERVATION : de mai à septembre – octobre (voir reproduction).
BIOLOGIE :
Alimentation : c’est une espèce phytophage qui apprécie particulièrement les Labiacées (Marrubium, Ballota nigra) et les menthes.
Reproduction : les œufs sont pondus en automne, les larves passent l’hiver à leur dernier stade, puis les imagos émergent en mai-juin. On observe un repos estival pour les températures dépassant 18°C, avec une reprise d’activité en automne.
REMARQUES :
RÉFÉRENCES :
Chinery, 2004. Complete guide to British Insects. Collins.
Haupt, 1993. Guide des Mille-Pattes, Arachnides et Insectes de la région méditerranéenne. Delachaux & Niestlé. (sous le nom Chrysomela banksi).
Le Guellec, 2008. Insectes de Méditerranée. Arachnides et Myriapodes. Edisud.
Perrier, 1932. La Faune de France Illustrée, tome VI, Coléoptères 2ème partie. Delagrave.
La galerie du Monde des Insectes
Les Insectes. Petit cours illustré d’entomologie
Beetles and beetles recording in UK