C’est une punaise de grande taille et très colorée. Son rostre puissant lui sert à tuer les insectes dont elle se nourrit, mais lui permet aussi de se défendre efficacement lorsqu’on la manipule.
Rhynocoris iracundus (non discernable sur photo de R.cuspidatus et de R.rubricus).
POSITION SYSTÉMATIQUE : Insecte Hémiptère Hétéroptère
Famille des Reduvidae
ETYMOLOGIE : Rhynocoris veut dire « punaise à nez » et iracundus = en colère.
En toute logique, cette étymologie voudrait que l’orthographe soit Rhinocoris, (cf. Otorhinolaryngologiste) qui est d’ailleurs l’orthographe préconisée par certains auteurs. On ne sait si la forme Rhynocoris est due à une erreur de l’auteur de la détermination, ou de copie ou si l’étymologie fait référence à rhynchos qui signifie bec (cf. ornithorhynque)
Cette espèce est absente de la faune britannique.
DESCRIPTION :
Taille : c’est une grande punaise, elle mesure entre 14 et 16 mm
Forme, allure : punaise de grande taille de couleur noire et rouge. La tête est pointue, avec un long rostre puissant rouge à la base et noir à l’extrémité. Les antennes sont longues et de couleur noire. Le pronotum noir présente deux protubérances rouges et arrondies à son bord postérieur. Le scutellum est assez petit, noir avec la pointe rouge. La partie sclérifiée de l’hémélytre est rouge et la partie membraneuse noire. Le bord de l’abdomen (connexivum) est rayé noir et rouge. La face ventrale est rouge avec des marques noires. Les pattes sont également noires et rouges.
Une espèce proche, Rhynocoris erythropus a le premier article du rostre noir.
Coloration : rouge et noir
Comportement : ce prédateur se rencontre à l’affut sur des fleurs où viennent se poser des insectes butineurs.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : Il s’agit d’une espèce essentiellement méditerranéenne mais que l’on peut rencontrer bien plus au nord dans des endroits fortement ensoleillés. En France, on la trouve principalement dans le midi et dans la vallée du Rhône.
HABITAT : endroits chauds et ensoleillés, garrigues, prairies, bords de chemins, dunes.
PÉRIODE D’OBSERVATION : mai à juillet.
BIOLOGIE :
Alimentation : les réduves sont des espèces prédatrices, le réduve irascible se nourrit d’insectes qu’il capture à l’affut sur les fleurs.
Reproduction : ce sont les œufs qui hivernent, les larves éclosent au printemps et deviennent adultes en été après 5 stades larvaires.
REMARQUE PRUDENTE : cette espèce est munie d’un rostre puissant et peut infliger des piqures douloureuses, il vaut mieux éviter de la manipuler à main nue.
RÉFÉRENCES :
Bellmann, 2006. Insectes et principaux arachnides. Vigot. (première édition en 1999).
Bellmann, 2007. Insectes d’Europe. Artémis.
Chinery, 1973. A field guide to the Insects of Britain and Northern Europe. Collins.
Chinery, 2005. Insectes de France et d’Europe Occidentale. Flammarion.
Haupt, 1993. Guide des Mille-Pattes, Arachnides et Insectes de la région méditerranéenne. Delachaux & Niestlé.
Le Guellec, 2008. Insectes de Méditerranée. Arachnides et Myriapodes. Edisud.
Leraut, 2008. Le guide entomologique. Delachaux & Niestlé.
McGavin, 2012. Insectes et Araignées (Nature en poche). Larousse.
Reichhoff-Riehm, 1983. Les Insectes. France Loisirs. (d’abord édité chez Solar).
Perrier, 1935. La Faune de France Illustrée, tome IV, Hémiptères, Anoploures, Mallophages, Lépidoptères. Delagrave. (sous le nom Harpactor iracundus).
6 commentaires sur “Le réduve irascible”
Bonjour,
cherchant à identifier une Réduve que j’ai prise en photo, je suis arrivé sur votre site (c’est pas la première fois et à chaque fois, j’apprécie vraiment votre site, notamment les photos avec des explications des critères d’identification). Ma Punaise semble donc aussi irrascible que celle de cette page.
Nénamoins, me vient un doute au vu de vos descriptions : la seconde photo n’est-elle pas celle d’une autre espèce de Réduve ? Le pronotom n’y possède pas l’espèce de coeur rouge, et les pattes (avant notamment) sont noires à bandes rouges et non rouges à bandes noires.
Bonne continuation, surtout.
Xavier Lethève, entomologiste picard amateur, plus dans les bêtes à écailles qui ne vont pas dans l’eau ;-).
Ah, j’ai trouvé ça :
https://www.insecte.org/forum/viewtopic.php?t=150527
https://tifaeris.wordpress.com/insectes/hemipteres/rhinocoris-iracunduscuspidatusrubricus/
Du coup, ça semble être une bête particulièrement variable.
Bravo pour vos belles photos et bonnes suites.
bonjour,
j’apprécie les descriptions et illustrations qui mon permis d’identifier la punaise rouge et particulièrement le gendarme dont je trouve un nid au pied de mon tilleul mais Question: Faut-il les détruire ?
Grand merci
Laurent
Ce serait vraiment dommage de les détruire. Mes parents ont un tilleul centenaire dans la Drôme et depuis toujours des gendarmes par centaines vivent et grimpent dessus.
Vu une à montauban
Site internet permet de bien identifier l agent X
Mais pour le néophyte que je suis il manque juste un aspect utile/nuisible pour le jardin
Notre objectif n’est que de vous aider à identifier les insectes et autres petits animaux que vous rencontrez, vous trouverez les informations en particulier sur l’alimentation et le mode de reproduction. La notion d’utile ou nuisible est très relative, dans un jardin équilibré, aucun insecte ne pullule jusqu’à commettre de gros dégâts.
amicalement
Michel