Les cercéris sont des guêpes fouisseuses spécialisées dans la capture de charançons. Les femelles les paralysent par une piqure, puis les enterrent avec leur œuf. La larve à l’éclosion aura à sa disposition de la nourriture encore fraiche.
Cerceris arenaria
POSITION SYSTÉMATIQUE : Insecte, Hyménoptère, Apocrite
Famille des Crabronidae
ETYMOLOGIE :
Cerceris est le nom latin d’un oiseau (?), et arenaria = du sable.
En anglais, son nom est « sand tailed digger » : qui creuse le sable avec sa queue (pygidium).
DESCRIPTION :
Taille : entre 11 et 15 mm, c’est la plus grande espèce du genre Cerceris. Les femelles sont plus grandes que les mâles.
Forme, allure : les cercéris ont une allure de guêpe jaune et noire, mais leurs ailes ne sont pas repliées au repos dans le sens de la longueur. Elles sont étalées et souvent dressées pour permettre un envol rapide, elles ont les cellules cubitales 2 et 3 sont pétiolées. On reconnaît rapidement les cercéris aux constrictions de leur abdomen au niveau de la jonction entre les segments, ce qui donne un aspect « boudiné ». Le tégument apparaît épais et ponctué. Chez le cercéris des sables, la face (clypeus) est jaune, le reste de la tête est noir. Les antennes sont noires avec la base du flagelle plus claire. Le thorax est noir avec des taches jaunes et l’abdomen noir avec une bande jaune transversale à chaque segment, celle du tergite 2 est la plus large, et elle est échancrée au milieu. A l’extrémité de l’abdomen, le pygidium apparaît nettement aplati, il sert à creuser le sable. Les pattes sont jaunes et noires.
Coloration : jaune et noir
Comportement : les Crabronidae sont des guêpes fouisseuses, proches des Sphecidae. La femelle capture des insectes qu’elle paralyse en piquant leurs centres nerveux, qu’elle enterre et sur lesquels elle pond.
Les nids sont généralement regroupés en « bourgades ».
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : espèce répandue, présente dans la France entière et dans une grande partie de l’Europe.
HABITAT : zones dégagées, bien exposées et avec un sol meuble.
PÉRIODE D’OBSERVATION : de mai à septembre.
BIOLOGIE :
Alimentation : les larves se nourrissent des charançons capturés et paralysés par la femelle. Les adultes consomment du pollen et du nectar.
Reproduction : la femelle creuse une galerie qui émerge à la surface sous la forme d’un petit volcan. Elle capture spécifiquement des Coléoptères Curculionidae qu’elle transporte en vol jusqu’au nid.
REMARQUES : J.H.Fabre a consacré plusieurs chapitres du premier tome de ses « Souvenirs Entomologique » aux cercéris.
RÉFÉRENCES :
Bellmann, 2006. Insectes et principaux arachnides. Vigot. (première édition en 1999).
Bellmann, 2007. Insectes d’Europe. Artémis.
Chinery, 1973. A field guide to the Insects of Britain and Northern Europe. Collins.
Chinery, 2004. Complete guide to British Insects. Collins.
Chinery, 2005. Insectes de France et d’Europe Occidentale. Flammarion.
Leraut, 2008. Le guide entomologique. Delachaux & Niestlé.
McGavin, 2012. Insectes et Araignées (Nature en poche). Larousse.
Paulian, 1971. Atlas des larves d’insectes de France. Boubée.
Reichhoff-Riehm, 1983. Les Insectes. France Loisirs. (d’abord édité chez Solar).
Bellmann, 1999. Guide des Abeilles, Bourdons, Guêpes et Fourmis d’Europe. Delachaux & Niestlé.
Berland, 1976. Hyménoptères de France, tome I. Atlas d’entomologie. Boubée.
Perrier, 1940. La Faune de France Illustrée, tome VII, Hyménoptères (par Berland). Delagrave.
Zahradnik, 1991. Guide des Abeilles, Guêpes et Fourmis. Les Hyménoptères d’Europe. Hatier.
La galerie du Monde des Insectes