Une belle sauterelle qui ne peut pas voler, ses ailes sont vestigiales, elle compense en restant bien immobile et sa coloration la rend presque invisible. La femelle est dotée d’un organe de ponte spectaculaire.
Ephippiger ephippiger
POSITION SYSTÉMATIQUE : Insecte Orthoptère
Famille des Bradyporidae
ETYMOLOGIE : Ephippiger = qui porte une selle
DESCRIPTION :
Taille : Le corps mesure 2 à 3 cm, et l’oviscapte 2 cm à 2,5 cm.
Forme, allure : L’éphippigère des vignes est une grosse sauterelle verte, l’une de ses particularités est d’avoir des ailes vestigiales qui ne lui permettent pas de voler. L’éphippigère des vignes est aussi remarquable par la taille de ses antennes, aussi longues que le corps, ses longues pattes, et chez la femelle, un long organe de ponte, l’oviscapte ou tarière, en forme de sabre légèrement recourbé vers le haut. Le thorax est recouvert par une sorte de selle, le pronotum, dont les bords sont arrondis chez les représentants du genre Ephippiger.
Coloration : La couleur dominante est le vert, avec des variantes vers le jaune ou le roux, le plus souvent assorti aux plantes sur lesquelles elle se trouve. L’abdomen est rayé vert clair et vert foncé, et l’arrière de la tête est noir.
Comportement : Elle est ainsi très discrète car elle reste immobile ou se déplace lentement. Les orthoptères sont des insectes sonores, l’éphippigère des vignes émet un cri avec deux notes : tsii – zi, et on l’appelle parfois « jeudi », ou tizi. Les mâles et les femelles stridulent.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : L’éphippigère des vignes est courante en Europe, on peut en principe la rencontrer partout en France, elle est toutefois beaucoup plus fréquente dans le sud.
HABITAT : Son habitat de prédilection est la garrigue, les landes, les maquis, et bien sur, les vignes où elle peut commettre des dégats.
PÉRIODE D’OBSERVATION :
BIOLOGIE :
Alimentation : L’éphippigère des vignes est herbivore, elle se nourrit de feuilles de plantes diverses, de fruits, mais aussi de petits insectes.
Reproduction : La femelle pond ses œufs dans le sol à l’aide de l’oviscapte.
REMARQUES :
RÉFÉRENCES :
Bellmann, 2006. Insectes et principaux arachnides. Vigot. (première édition en 1999).
Bellmann & Luquet, 2009. Guide des Sauterelles, Grillons et Criquets d’Europe occidentale. Delachaux & Niestlé.
Chinery, 1973. A field guide to the Insects of Britain and Northern Europe. Collins.
Chinery, 2005. Insectes de France et d’Europe Occidentale. Flammarion.
Haupt, 1993. Guide des Mille-Pattes, Arachnides et Insectes de la région méditerranéenne. Delachaux & Niestlé.
Leraut, 2008. Le guide entomologique. Delachaux & Niestlé.
Perrier, 1923. La Faune de France Illustrée, tome III, Myriapodes et Insectes Inférieurs. Delagrave.
Reichhoff-Riehm, 1983. Les Insectes. France Loisir. (d’abord édité chez Solar).
La galerie du Monde des Insectes
8 commentaires sur “L’éphippigère des vignes”
A vérifier la famille : sur le site http://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/65649/tab/taxo, Ephipigger ephipigger fait partie de la famille des Tettiigonidés…
Autrement instructif. Peut-être ajouter les périodes de reproduction, de ponte….
Pour le classement phylogénétique, j’ai adopté comme le Forum des Insectes les règles de Fauna Europaea. Dans les TETTIGONIOIDEA, on trouve parmi d’autres la famille des Tettigoniidae et celle des Bradyporidae dont l’éphippigère fait partie. On considère comme synonyme Ephippiger ephippiger et Ephippiger diurnus (avec 2 sous-espèces).
J ai identifié une pantique mais elle est totalement marron clair avec ses yeux blanc à pupille bien visible elle est impressionnante.
Est ce une conformation à la couleur ambiante (végétaux secs dans l aude)
Ou une variante,c est une femelle.
PsJ ai déjà eu l occasion d admirer cet insecte à 3 reprises les 2 premieres l insecteetait du joli vert habituel
Bien cdlt
Vous trouverez ici un aperçu des différentes colorations chez cette espèce.
Michel
J’ai 70 ans et dans mon enfance dans la vienne il y avait beaucoup de « jeudi ».
Quand j’y retourne aujourd’hui je n’en plus un seul. Il était facile de les repérer avec le son caractéristique qu’ils émettaient. Leur disparition est probablement due aux insecticides.
Pour parler de mon expérience personnelle (j’ai 67 ans), je me suis aperçu en tentant d’écouter un CD de chants d’insectes que je n’entendais quasiment aucune des plages. Je suis aujourd’hui équipé de prothèses auditives qui ont corrigé ma perte d’auditions des aigus. J’ai même un programme intitulé « sauterelles » qui est spécialement adapté à cette écoute quand on est seul dans la nature (dans le supermarché c’est la torture).
Vous pouvez faire un essai sur ce site http://www.chant-orthoptere.com avec le chant de l’éphippigère des vignes.
Michel
Même en ayant la moitié de vos âges, des oiseaux et des orthoptères, on en entend presque plus. La faute à nous tous.
Est-ce que les femelles stridulent quand elles sont prêtes pour l’accouplement?
Je cherche des infos sur le brachytupes membranaceus, et aussi une clef d’identification pour les différents grillons, car certains étrangers se sont mêlés à mes Acheta, mais je n’arrive pas à les identifier.
Est-ce qu’elles peuvent mordre ?