C’est le plus souvent posée sur des feuilles d’aulne qu’on peut l’observer. Elle a de grandes ailes enfumées, recouvrant le corps en toit au repos, mais son vol est lent et maladroit. Toujours près de l’eau car la larve est aquatique.
Sialis lutaria
POSITION SYSTÉMATIQUE : Insecte Neuroptère Megaloptère
Famille des Sialidae
ETYMOLOGIE : Sialis = nom d’un oiseau et lutaria = qui vit dans la boue.
DESCRIPTION :
Taille : L’envergure est respectable, de l’ordre de 23 à 35 mm, pour une longueur du corps qui voisine les deux centimètres.
Forme, allure : Le corps est noirâtre, les ailes sont fumées avec une nervation noire en réseau bien visible, elles recouvrent le corps en forme de toit lorsque l’insecte est au repos. Les yeux sont petits, les antennes filiformes. Il existe trois espèces proches, Sialis lutaria est la plus fréquente.
Coloration : corps noir, ailes enfumées.
Comportement : Le sialis est le plus souvent observé posé sur la végétation à proximité de l’eau. Le nom anglais « alder fly », signifie « mouche de l’aulne », c’est en effet souvent sur les feuilles de cet arbre que l’on observe les adultes. C’est un insecte qui vole peu et assez mal.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : Le sialis est présent dans toute l’Europe excepté le sud-est.
HABITAT : se rencontre à proximité des eaux stagnantes ou lentes.
PÉRIODE D’OBSERVATION : On peut l’observer d’avril à août.
BIOLOGIE :
Alimentation : Les adultes sont très indolents, restent posés et immobiles, il n’est même pas sur qu’ils se nourrissent.
Reproduction : Son nom « sialis de la vase » vient du fait que sa larve est aquatique et vit dans des eaux lentes ou stagnantes. L’accouplement a lieu au printemps, puis la femelle dépose ses œufs sur les végétaux des berges, ils sont gris foncés et rangés en couche serrée. Les larves vivent sur le fond, elles possèdent une paire de branchies filamenteuses par segment abdominal et un long filament terminal. Elles vivent cachées dans la vase où elles se déplacent avec lenteur pour se nourrir de petits invertébrés qu’elles capturent avec leurs mâchoires puissantes. La vie larvaire dure deux ans, au bout desquels l’animal sort de l’eau pour se nymphoser.
REMARQUES :
RÉFÉRENCES :
Bellmann, 2006. Insectes et principaux arachnides. Vigot. (première édition en 1999).
Bellmann, 2007. Insectes d’Europe. Artémis.
Chinery, 1973. A field guide to the Insects of Britain and Northern Europe. Collins.
Chinery, 2004. Complete guide to British Insects. Collins.
Chinery, 2005. Insectes de France et d’Europe Occidentale. Flammarion.
Dierl & Ring, 2009. Guide des Insectes. Delachaux & Niestlé.
Leraut, 2008. Le guide entomologique. Delachaux & Niestlé.
McGavin, 2012. Insectes et Araignées (Nature en poche). Larousse.
Perrier, 1923. La Faune de France Illustrée, tome III, Myriapodes et Insectes Inférieurs. Delagrave.
Reichhoff-Riehm, 1983. Les Insectes. France Loisir. (d’abord édité chez Solar).