Il ressemble beaucoup au bourdon terrestre, et pour cause, il s’introduit dans le nid de celui-ci pour y pondre ses œufs que les ouvrières du bourdon terrestre entretiendront.
Bombus (Psithyrus) vestalis
POSITION SYSTÉMATIQUE : Insecte Hyménoptère
Famille des Apidae
ETYMOLOGIE :
DESCRIPTION :
Taille : ce bourdon mesure entre 15 et 22 mm.
Forme, allure : il a le corps recouvert de poils assez courts et très serrés, il paraît moins hirsute et plus soyeux que les bourdons ordinaires. Observé de près, les métatarses des pattes postérieures sont aussi larges que le tibia. Chez ces espèces parasites, les femelles n’ont pas de corbeille pour récolter le pollen.
Coloration : Il est de couleur noire, avec une large bande jaune à l’avant du thorax et l’extrémité de l’abdomen blanche à partir du troisième segment.
Comportement : cette espèce vit en parasite du bourdon terrestre (voir ci-dessous).
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : Il est assez répandu en Europe, excepté dans le Nord.
HABITAT : Ce bourdon coucou aime les terrains dégagés, les prairies, les friches, les lisères de bois.
PÉRIODE D’OBSERVATION : Le bourdon parasite du bourdon terrestre s’observe en vol de juillet à septembre, mais dès le mois d’avril, les femelles qui ont passé l’hiver se réveillent.
BIOLOGIE :
Alimentation :
Reproduction : Au printemps, lorsqu’elles reprennent leur activité, les femelles de Bombus vestalis s’introduisent dans les nids de bourdon terrestre. Les deux espèces se ressemblent, ce qui doit faciliter cette intrusion. Il semble que le bourdon coucou se frotte contre les alvéoles pour s’imprégner de l’odeur de la colonie et passer ainsi inaperçu. Le moment doit être bien choisi : si la femelle fondatrice de la colonie de bourdons terrestres vient de pondre, elle est chassée ou tuée, mais si la colonie a commencé à se développer avec des ouvrières actives, le bourdon parasite ne peut pas s’installer. Le scénario idéal pour la femelle de bourdon parasite et de chasser une femelle qui vient de pondre, elle se fabrique une loge avec la cire présente dans le nid, car elle n’en produit pas. Elle pond ses propres œufs dans cette loge, les ouvrières de bourdon terrestre qui vont éclore se mettent à s’occuper des larves du bourdon parasite. Cette espèce ne produit pas d’ouvrières, il n’y a que des mâles et des femelles.
REMARQUES :
RÉFÉRENCES :
Bellmann, 2006. Insectes et principaux arachnides. Vigot. (première édition en 1999).
Chinery, 1973. A field guide to the Insects of Britain and Northern Europe. Collins.
Chinery, 2004. Complete guide to British Insects. Collins.
Chinery, 2005. Insectes de France et d’Europe Occidentale. Flammarion.
Leraut, 2008. Le guide entomologique. Delachaux & Niestlé.
Bellmann, 1999. Guide des Abeilles, Bourdons, Guêpes et Fourmis d’Europe. Delachaux & Niestlé.
Edwards & Jenner, 2012. Field Guide to the Bumblebees of Great Britain and Ireland. Ocelli. (première édition en 2005).
Perrier, 1940. La Faune de France Illustrée, tome VII, Hyménoptères (par Berland). Delagrave.
La galerie du Monde des Insectes
Les Insectes. Petit cours illustré d’entomologie
3 commentaires sur “Le bourdon parasite du bourdon terrestre”
Bonjour. Est-ce que le bourdon coucou possède un dard ? Merci.
Les bourdons femelles (reine et ouvrières) possèdent un dard. Les mâles en sont dépourvus. Les reines de bourdon-coucou s’en servent d’ailleurs pour éliminer la reine de la colonie dont elle va exploiter les ouvrières.
Michel
Aide excellente, merci, pour tous ces détails