Noire avec des taches rouges, c’est une zygène. Leur coloration est un signal aux prédateurs : attention toxique !
Zygaena trifolii
Zygène des près, zygène des cornettes
POSITION SYSTÉMATIQUE : Insecte Lépidoptère
Famille des Zygaenidae
ETYMOLOGIE : Zygaena = terrible joug (allusion aux antennes massives) et trifolii = du trèfle.
En anglais, il s’appelle « five spots burnet », la zygène à 5 points.
DESCRIPTION :
Taille : de 14 à 19 mm pour une envergure de 30 à 40mm.
Forme, allure : contrairement à la zygène de la filipendule, la zygène du trèfle n’a que 5 points rouges sur les ailes antérieures. De plus, les points de la ligne centrale sont souvent accolés. Les ailes postérieures sont rouges, comme chez la zygène de la filipendule, mais la bordure externe noire est ici plus large. Les antennes ont une forme en massue. Plusieurs sous-espèces ont été proposées par les spécialistes.
Coloration : les ailes antérieures sont noires avec des taches rouges.
Comportement : se pose sur le lotier cornicule (cornette). C’est une espèce diurne, ce qui n’est pas la règle chez les Hétérocères que l’on considère comme les « papillons de nuit ». Son vol est lent, assez malhabile et elle est par conséquent assez facile à capturer.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : France entière, en régression.
HABITAT : La zygène du trèfle se rencontre surtout dans des zones humides (sur le lotier des marais), dans les dunes, au pied des falaises pour les côtes rocheuses.
PÉRIODE D’OBSERVATION : les adultes volent de mai à août.
BIOLOGIE :
Alimentation : on trouve la chenille sur le lotier dont elle se nourrit.
Reproduction : La chenille est verdâtre avec des tâches jaunes et noires, il semble que la phase larvaire dure plusieurs années. Il n’y a qu’une génération annuelle.
REMARQUES : Presque toutes les espèces de zygènes, et quelques espèces appartenant à d’autres genres arborent cette coloration très voyante noire et rouge, qui est un « signal d’alarme » à l’attention des prédateurs, leur rappelant, après une première expérience que ces espèces sont toxiques et au goût désagréable. Ce mimétisme dit « mullerien » permet de répartir sur plusieurs espèces les prélèvements nécessaires à l’apprentissage du consommateur potentiel (les oiseaux en général).
RÉFÉRENCES :
Bellmann, 2008. Quel est donc ce papillon ? Nathan.
Carter & Hardgreaves, 2008. Guide des chenilles d’Europe. Delachaux & Niestlé.
Chinery, 2004. Complete guide to British Insects. Collins.
Chinery, 2005. Insectes de France et d’Europe Occidentale. Flammarion.
Dardenne et al., 2008. Papillons de Normandie et des Iles Anglo-Normandes.
Leraut, 2008. Le guide entomologique. Delachaux & Niestlé.
Perrier, 1935. La Faune de France Illustrée, tome IV, Hémiptères, Anoploures, Mallophages, Lépidoptères. Delagrave.
Waring & Townsend, 2004. Field Guide to the Moths of Great Britain and Ireland (première édition en 2003).
La galerie du Monde des Insectes
Les Insectes. Petit cours illustré d’entomologie
6 pattes. Les papillons de la Vienne
Lepi’Net. Les carnets du Lépidoptériste Français
Commentaire sur “La zygène du trèfle”
Bonjour, c’est la première fois que je rencontre ce papillon, très beau, petit, avec le soleil il paraissait être plutôt vert avec des pois rouges, ce pourrait être un zygène du trèfle. Dommage que je puisse mettre sa photo…