Cette petite noctuelle est très fréquente dans le sud de la France, bien moins dans le nord où elle effectue toutefois des migrations régulières les années chaudes.
Acontia lucida Hufnagel, 1766
La noctuelle maculée
POSITION SYSTÉMATIQUE :
Insecte, Lépidoptère, Hétérocère
Famille des Noctuidae, sous-famille des Acontiinae.
ETYMOLOGIE :
Le nom de genre Acontia désigne en grec un petit javelot, et le nom d’espèce lucida veut dire « brillant ». En anglais, on l’appelle « pale shoulder » , « épaules claires ».
DESCRIPTION :
Taille : son envergure est comprise entre 26 et 30 mm, l’aile antérieure entre 12 et 15 mm.
Forme, allure : c’est une petite noctuelle trapue aux ailes antérieures brun foncé avec de larges taches blanches ou gris très pâle à la base des ailes antérieures et au milieu de celles-ci. Le reste de l’aile, brun sombre, est parsemé de taches noires. Les ailes postérieures sont grisâtres avec une large bande noire.
Coloration : brun foncé et blanc.
Comportement : C’est un hétérocère qui vole et butine de jour et qui est attiré par la lumière.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : En France, on le rencontre seulement dans la moitié sud du pays. Mais il a été observé à Paris dans le passé, c’est une espèce migratrice qui effectue encore aujourd’hui des migrations vers le nord (on l’a observée à Jersey et en Grande Bretagne).
HABITAT : c’est une espèce xérophile, elle recherche en effet des endroits chauds et secs avec une végétation offrant des fleurs. On peut la rencontrer en zone urbaine.
PÉRIODE D’OBSERVATION : de mai à octobre.
BIOLOGIE :
Alimentation : les adultes butinent dans la journée, les chenilles se développent sur le lierre terrestre, le liseron et les malvacées.
Reproduction : il y a deux générations par an, avec des imagos qui apparaissent en mai-juin pour la première et en juillet-août pour la deuxième. En conséquence on trouvera des chenilles en juin-juillet et en août-septembre. C’est au stade nymphal (chrysalide) que cette espèce passe l’hiver.
REMARQUES : une autre espèce de noctuidé ressemble à Acontia lucida, il s’agit de Tyta luctuosa, la noctuelle en deuil (voir la fiche).
RÉFÉRENCES SUR LES LÉPIDOPTÈRES :
Lepertel & Quinette, 2016. Atlas des papillons de nuit de Basse-Normandie et des Iles Anglo-Normandes. Les noctuelles. GRETIA.
Martiré, Merlier & Turlin, 2016. Guide des plus beaux papillons et leurs fleurs favorites. Belin.
Newland, Still & Swash, 2013. Britain’s day-flying moths. Princeton University Press.
Orhant et Wambeke, 2010. Atlas des papillons de nuit du Nord-Pas de Calais. GDEAM.
Perrier, 1935. La Faune de France Illustrée, tome IV, Hémiptères, Anoploures, Mallophages, Lépidoptères. Delagrave.
Robineau, 2011. Guide des Papillons nocturnes de France. Delachaux & Niestlé.
Waring & Townsend, 2004. Field Guide to the Moths of Great Britain and Ireland (première édition en 2003). British Wildlife Publishing.
SITES GÉNÉRALISTES :
Le Monde des Insectes (France – en français)
Les Insectes – site de Alain Ramel (France – en français)
Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN)
Fauna Europaea (Allemagne – en anglais)
SITES SUR LES LÉPIDOPTÈRES :
Lepiforum (Allemagne – en allemand)
Lépi Net (France – en français)
OREINA les papillons de France
Pyrgus. European Lepidoptera and their ecology (Suisse – en anglais et en allemand)
Moths and Butterflies of Europe and North Africa (Italie – en anglais et en français)