La mante religieuse, la plus répandue, n’est pas la seule espèce de mante que l’on rencontre en France, la mante décolorée lui ressemble, mais elle est plus petite et toujours de couleur claire brune ou grise.
Ameles decolor Charpentier,1825
La mante testacée
POSITION SYSTÉMATIQUE :
Insecte, Dictyoptère, Mantodea
Famille des Amelidae
ETYMOLOGIE :
Le nom de genre Ameles vient du grec et signifie « négligent », le nom d’espèce a donné le nom vernaculaire en français. Il s’explique par le fait que cette mante, contrairement à la mante religieuse, arbore en permanence des colorations claires et discrètes, les imagos émergent en effet en juin-juillet, période où la végétation méditerranéenne est déjà sèche.
DESCRIPTION :
Taille : Les mâles mesurent entre 20 et 25 mm, les femelles entre 20 et 27 mm.
Forme, allure : plus petite que la mante religieuse, la mante décolorée a la même allure générale avec des pattes antérieures ravisseuses aux tibias garnis d’épines. Le pronotum est au moins deux fois plus long que large. La partie la plus large se situe au milieu. Les yeux sont arrondis. La coloration, grise ou brune, est homochromique avec la végétation sèche. Le dimorphisme sexuel est très net, les femelles ont des ailes antérieures courtes (femelles brachyptères) et l’abdomen élargi, les mâles ont des ailes antérieures aussi longues que le corps et un abdomen fin.
Coloration : gris ou brun.
Comportement :
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : c’est une espèce méridionale, assez commune en France dans les départements du pourtour méditerranéen. On la rencontre aussi dans la partie sud de la vallée du Rhône. Elle est présente en Grèce, en Italie et en Espagne, également en Afrique du Nord-Ouest.
HABITAT : la mante décolorée apprécie les endroits chauds et secs. On la trouve dans la végétation basse de la garrigue, des friches, des jachères,
PÉRIODE D’OBSERVATION : les imagos sont présents de Juin-juillet à Septembre-octobre. Les juvéniles de mai à juillet.
BIOLOGIE :
Alimentation : Les mantes sont des insectes prédateurs, elles chassent à l’affut des insectes qu’elles attrapent avec leurs pattes antérieures ravisseuses.
Reproduction : Avant l’accouplement, le mâle de la mante décolorée exécute une parade nuptiale qui lui éviterait de se faire dévorer. La femelle pond ses œufs dans une étui corné que l’on appelle une oothèque. Il est constituée d’une matière spumeuse proche de la soie qui sèche à l’air. L’oothèque de la mante décolorée mesure 8 à 10 mm de longueur et sa section est triangulaire, elle a les bords arrondis et présente un petit éperon terminal. L’oothèque de la mante décolorée contient une quarantaine d’œufs (jusqu’à 300 pour la mante religieuse).
REMARQUES :
RÉFÉRENCES GÉNÉRALISTES :
Bellmann, 2006. Insectes et principaux arachnides. Vigot. (première édition en 1999).
Chinery, 2005. Insectes de France et d’Europe Occidentale. Flammarion.
Haupt, 1993. Guide des Mille-Pattes, Arachnides et Insectes de la région méditerranéenne. Delachaux & Niestlé.
Le Guellec, 2008. Insectes de Méditerranée. Arachnides et Myriapodes. Edisud.
RÉFÉRENCES SUR LES DICTYOPTÈRES MANTIDEA :
Clé de détermination simplifiée des Mantes en Région PACA, 2015. LPO PACA.
SITES GÉNÉRALISTES :
Le Monde des Insectes (France – en français)
Les Insectes – site de Alain Ramel (France – en français)
Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN)
Fauna Europaea (Allemagne – en anglais)
