Bien plus petite que l’aeschne bleue, l’aeschne mixte est une espèce très courante et à très large aire de répartition. Son signe distinctif ? un clou doré !
Aeshna mixta Latreille,1805
L’aeschne de Latreille
POSITION SYSTÉMATIQUE :
Insecte, Odonate, Anisoptère
ETYMOLOGIE :
Le nom de genre Aeshna est du à Leach, mais sa signification n’est pas connue.
Le nom d’espèce mixta vient du latin et désigne des caractères mélangés.
En anglais, elle s’appelle « migrant hawker ». Le terme « hawker » donné aux libellules du genre Aeshna signifie « colporteur », « marchand ambulant ».
DESCRIPTION :
Taille : le corps mesure entre 56 et 64 mm, c’est une petite aeschne.
Forme, allure : les aeschnes ont les ailes antérieures plus étroites que les postérieures (Anisoptères) et les yeux qui se touchent sur une certaine longueur. L’abdomen est brun avec des taches bleues chez les mâles matures. Il est brun et jaune chez les femelles et les mâles immatures. Le thorax présente des bandes ante-humorales courtes chez les deux sexes, ainsi que deux bandes jaunes latérales séparées par une large bande marron. Le principal critère d’identification est une tache jaune en forme de clou au niveau du deuxième segment abdominal. Il n’y a pas de suture frontale qui descend le long de l’œil comme chez Aeshna affinis qui lui ressemble. Les ptérostigmas sont bruns. Les mâles ont les yeux bleuâtres, ils sont vert-brun chez les femelles.
Coloration : brun et bleu.
Comportement : les mâles ne sont pas territoriaux et « patrouillent » souvent à plusieurs, assez bas et le long de la végétation des berges.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : cette espèce est présente dans toute l’Europe sauf au nord de la Grande Bretagne et en Scandinavie. Son aire de répartition s’étend jusqu’au Japon. Elle gagne du terrain vers le nord depuis quelques années, avant 1940 elle n’était connue en Grande Bretagne que comme espèce migrante. En France on peut la rencontrer partout.
HABITAT : elle fréquente les eaux stagnantes ou à courant très lent bordées de végétation comme les phragmites par exemple. Elle évite les eaux acides mais accepte les eaux saumâtres.
PÉRIODE D’OBSERVATION : de mai-juin jusqu’en décembre, avec un pic en août-septembre.
BIOLOGIE :
Alimentation : toutes les libellules sont carnassières, à l’état larvaire comme au stade adulte.
Reproduction : Les larves éclosent l’année suivant la ponte, elles hivernent une fois et se transforment en imagos l’année suivante.
REMARQUES :
C’est une espèce qui effectue des migrations vers le nord, et c’est l’une des raisons de son expansion actuelle.
Elle vole très bien et on peut la rencontrer loin de l’eau.
RÉFÉRENCES GÉNÉRALISTES SUR LES ARTHROPDES :
Bellmann, 2006. Insectes et principaux arachnides. Vigot. (première édition en 1999).
Brock, 2017. A photographic guide to insects of southern Europe & the Mediterranean. Pisces Publications.
Chinery, 2004. Complete guide to British Insects. Collins.
Chinery, 2005. Insectes de France et d’Europe Occidentale. Flammarion.
Reichhoff-Riehm, 1983. Les Insectes. France Loisirs. (d’abord édité chez Solar).
RÉFÉRENCES SUR LES ODONATES :
D’Aguilar, Dommanget & Préchac, 1985. Guide des Libellules d’Europe et d’Afrique du Nord. Delachaux & Niestlé.
Dijkstra, 2010. Guide des Libellules de France et d’Europe. Delachaux & Niestlé. (première édition française en 2007).
Grand, Boudot & Doucet, 2014. Cahier d’identification des Libellules de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. Biotope Editions.
Livory, Sagot, Scolan & Lacolley, 2012. Atlas des Libellules de la Manche. Manche-Nature.
Martin & al. (14 co-auteurs), 2017. Les libèl.lules de Catalunya. Brau.
Papazian, 2017. Les Libellules de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Biotope éditions.
Perrier, 1923. La Faune de France Illustrée, tome III, Myriapodes et Insectes Inférieurs. Delagrave.
Réseau des Naturalistes Costarmoricains, 2014. Les libellules des Côtes d’Armor. Ginkgo Editeur.
Smallshire & Swash, 2020. Europe’s dragonflies A field guide to the damselflies and dragnflies. British Dragonfly Society. Wild Guides Princeton.
SITES GÉNÉRALISTES :
Le Monde des Insectes (France – en français)
Les Insectes – site de Alain Ramel (France – en français)
Nature Spot. Recording the wild life of Leicester & Rutland (UK – en anglais)
Eakringbirds. The website dedicated to Nottinghamshire’s invertebrate fauna (UK – en anglais)
Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN)
Fauna Europaea (Allemagne – en anglais)
SITES SUR LES ODONATES :
Libellules de France et d’ailleurs (France – en français)
2 commentaires sur “L’aeschne mixte”
les commentaires des photos semblent etre mélangées – confusion ? – avec celles de l’Aeshnée bleue
effectivement, je vais revoir tout cela le plus vite possible, merci de votre lecture attentive.
Michel