Mouche de saint Jean, mouche de saint Marc, ces diptères sont des Nématocères comme les moustiques et les tipules. Leur nom usuel vient de la période de l’année à laquelle on les voit parfois pulluler.
Bibio johannis Linnaeus,1767
La mouche de la saint Jean
POSITION SYSTÉMATIQUE :
Insecte, Diptère, Nématocère
Famille des Bibionidae
ETYMOLOGIE :
Bibio vient du latin, ce mot désignait un moucheron mais aussi un petit oiseau. Le nom d’espèce, johannis, signifie « de Jean » qui est fêté le 24 juin. Une espèce proche Bibio marci est appelée mouche de saint Marc.
DESCRIPTION :
Taille : sa taille est comprise entre 4 et 7 mm.
Forme, allure : c’est un moucheron qui présente un net dimorphisme sexuel. Les mâles ont des antennes filiformes (Nématocère) avec un flagelle de 7 articles. Le corps est noir avec une forte pilosité sur la tête, le thorax et les pattes. Les yeux sont gros et contigus. Les ailes sont vitreuses avec un ptérostigma noir. Les fémurs sont noirs, le reste des pattes est roux, plus foncé sur les pattes antérieures qui paraissent parfois presque noires. Les femelles ont les yeux plus petits et séparés. Leurs pattes sont orangées avec les articulations noires.
Coloration : noir et roux.
Comportement : ce moucheron vole souvent au ras de l’eau où il est régulièrement gobé par les poissons. Les pêcheurs à la mouche utilisent d’ailleurs une mouche artificielle qui imite cet insecte et qui est appelée « black gnat ».
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : c’est une espèce présente dans toute l’Europe.
HABITAT : c’est une espèce de milieu plutôt humide, prairies, bocage, jardins, parcs.
PÉRIODE D’OBSERVATION : de mars à juin.
BIOLOGIE :
Alimentation : les adultes butinent et sont considérés comme pollinisateurs. Les larves se nourrissent dans l’humus et le terreau, ils consomment aussi les racines et peuvent se révéler des ravageurs de certaines cultures.
Reproduction : après l’accouplement, les femelles pondent dans le sol leurs œufs par paquets de plusieurs centaines. Elles choisissent des endroits riches en matière organique, fumier, terreau, humus, dont les larves se nourrissent. Elles consomment aussi des racines. Leur développement comporte 6 stades successifs, elles hivernent et reprennent leur développement au printemps. Elles sont grégaires et ressemblent aux larves de tipules mais avec une tête noire bien distincte et ne dépassent pas 20 mm. Les émergences sont souvent massives et concernent des centaines d’individus.
REMARQUES :
RÉFÉRENCES SUR LES DIPTÈRES :
Perrier, 1937. La Faune de France Illustrée, tome VIII, Diptères, Aphaniptères (par Séguy). Delagrave.
SITES GÉNÉRALISTES :
Le Monde des Insectes (France – en français)
Les Insectes – site de Alain Ramel (France – en français)
Nature Spot. Recording the wild life of Leicester & Rutland (UK – en anglais)
Fauna Europaea (Allemagne – en anglais)
SITES SUR LES DIPTÈRES :