Une superbe noctuelle verte que l’on peut attirer la nuit avec une lampe UV. Sa chenille aussi a une activité nocturne et il faut pour la trouver explorer la nuit avec une lampe torche les troènes ou les chèvrefeuilles.
Polyphaenis sericata Esper,1787
POSITION SYSTÉMATIQUE :
Insecte, Lépidoptère, Hétérocère,
Famille des Noctuidae, sous-famille des Noctuinae, tribu des Dypterygiini
ETYMOLOGIE :
Le nom de genre Polyphaenis veut dire « qui brille beaucoup », et le nom d’espèce sericata signifie « soyeux ».
Les anglais l’ont baptisée « Guernsey underwing », la noctuelle de Guernesey (voir Aire de Répartition). Le terme « underwing » ou « aile inférieure » désigne un certain nombre de noctuelles dont les ailes postérieures sont très colorées comme plusieurs espèces de Noctua.
L’atlas des papillons de nuit de Basse-Normandie et des Iles Anglo-normandes signale que sa première observation à Guernesey date de 1872, la deuxième en 1986 ! En 1989, elle est notée à Jersey et en 2006 à Aurigny, elle est aujourd’hui bien présente dans ces trois iles.
DESCRIPTION :
Taille : l’aile antérieure mesure 17 à 20 mm, pour une envergure de 38 à 43 mm.
Forme, allure : c’est une superbe noctuelle dont les ailes antérieures sont de couleur verte avec des taches brunes et deux lignes transversales blanches en zigzag, en position ante- et post-médiane. Les ailes postérieures sont orange avec une large marge marron foncé.
Coloration : vert et brun
Comportement : elle est attirée par la lumière et vient au piège UV.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : elle est présente dans toute la France sauf les Hauts de France et une grande partie du Grand Est. Absente d’Angleterre, on la trouve dans les Iles Anglo-normandes d’où son nom vernaculaire en anglais. Elle est présente en Espagne et dans tout le sud de l’Europe et le Bassin méditerranéen. (signalée en Suisse).
HABITAT : elle habite des lieux ouverts au sein de zones boisées, lisières de forêts, clairières, ripisylves, parcs et jardins. Les endroits humides lui sont favorables.
PÉRIODE D’OBSERVATION : de mi-juin à mi-août.
BIOLOGIE :
Alimentation : les larves se développent sur plusieurs plantes-hôtes, arbres ou arbustes : chèvrefeuille, troène, camérisier, cornouiller, chênes.
Reproduction : il n’y a qu’une génération par an. Les éclosions sont tardives, elles ont lieu en octobre. Les chenilles se nourrissent la nuit où l’on peut les observer à la lampe de poche à hauteur d’homme, elles passent la journée dans la litière de feuilles. C’est la chenille qui hiverne (diapause larvaire). La nymphose se déroule en mai.
REMARQUES : à Caen où j’installe ma lampe UV, on remarquera la coïncidence des dates de ses visites : 5 et 16 juillet en 2017, 17 juillet en 2019, 20 juillet en 2020.
RÉFÉRENCES SUR LES LÉPIDOPTÈRES :
Lepertel & Quinette, 2016. Atlas des papillons de nuit de Basse-Normandie et des Iles Anglo-Normandes. Les noctuelles. GRETIA.
Robineau, 2011. Guide des Papillons nocturnes de France. Delachaux & Niestlé.
Waring & Townsend, 2004. Field Guide to the Moths of Great Britain and Ireland (première édition en 2003). British Wildlife Publishing.
SITES GÉNÉRALISTES :
Le Monde des Insectes (France – en français)
Les Insectes – site de Alain Ramel (France – en français)
Fauna Europaea (Allemagne – en anglais)
SITES SUR LES LÉPIDOPTÈRES :
Lepiforum (Allemagne – en allemand)
Lépi Net (France – en français)
Butterflies and moths of Switzerland (Suisse – en allemand)
Pyrgus. European Lepidoptera and their ecology (Suisse – en anglais et en allemand)