On rencontre ce ténébrionidé sur des chemins sablonneux, dans les dunes, partout où le substrat est sableux, sec et ensoleillé. C’est un herbivore strict, mais très éclectique.
Opatrum sabulosum Linnaeus,1761
POSITION SYSTÉMATIQUE :
Insecte, Coléoptère,
Famille des Tenebrionidae, sous-famille des Tenebrioninae, tribu des Opatrini.
Il existe quatre sous-espèces en Europe, O.s.lucifugum, O.s.pyrenaeum, O.s.sabulosum, O.s.sculptum.
ETYMOLOGIE :
Le nom de genre, Opatrum, est du à Fabricius, il pourrait s’agir d’une forme latinisée du grec ὄπατρος (opatros) qui signifie « de même père ». Le nom d’espèce sabulosum signifie « du sable ».
En anglais, on l’appelle « darkling beetle », mais ce terme s’applique à toutes les espèces de Tenebrionidae noirs de taille respectable.
DESCRIPTION :
Taille : il mesure entre 7 et 10 mm.
Forme, allure : c’est un coléoptère trapu de forme plus ou moins ovale. Il est noir mat, mais généralement il apparaît grisâtre en raison de poussière de sable incrustée sur sa cuticule. La tête est large, et en partie recouverte par le pronotum. Les antennes sont assez courtes et épaisses, elles s’élargissent progressivement de la base à l’extrémité. Le pronotum, finement ponctué, est plus large que long, ses cotés sont arrondis et sa marge postérieure est sinueuse. Les élytres sont marqués de quatre côtes longitudinales bordées de rangées de tubercules qui leur donnent un aspect bosselé. Les tarses postérieurs ont 4 articles.
Coloration : noir à grisâtre.
Comportement : c’est une espèce dont l’activité est surtout nocturne, mais que l’on rencontre souvent en plein jour. Sa cuticule épaisse lui permet de résister aux forts ensoleillements.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : c’est une espèce qui est présente dans une très grande partie de l’Europe, de la Grande Bretagne à l’ouest jusqu’à la Russie. Il est présent partout en France. C’est une espèce commune, parfois en grand nombre.
HABITAT : cette espèce est caractéristique des milieux sablonneux.
PÉRIODE D’OBSERVATION : avril à septembre
BIOLOGIE :
Alimentation : les adultes, comme les larves, sont végétariens, ils se nourrissent en broutant de nombreuses espèces végétales, sauvages ou cultivées, y compris des plantes en décomposition. L’espèce est signalée comme susceptible de provoquer des dégâts dans les cultures, en particulier sur la vigne.
Reproduction : la ponte a lieu vers le mois de mai. La femelle dépose dans le sol, sous les plantes-hôtes, une centaine d’œufs par petits paquets. Les larves se nymphosent entre juin et août. Les premiers imagos émergent en juillet-août. Les larves sont allongées et ressemblent un peu à celles des Elateridae. Les plus tardives se nymphosent en automne et elles hivernent sous des débris végétaux ou dans le sol entre 5 et 20 cm de profondeur. Elles se métamorphosent au printemps suivant. Le cycle dure deux ans.
REMARQUES :
RÉFÉRENCES GÉNÉRALISTES :
Bellmann, 2006. Insectes et principaux arachnides. Vigot. (première édition en 1999).
Leraut, 2008. Le guide entomologique. Delachaux & Niestlé.
Lyneborg & Darlington, 1974. Petits animaux des dunes et des landes. Fernand Nathan.
Reichhoff-Riehm, 1983. Les Insectes. France Loisirs. (d’abord édité chez Solar).
RÉFÉRENCES SUR LES COLÉOPTÈRES :
Albouy et Richard, 2017. Coléoptères d’Europe. Delachaux et Niestlé.
Martiré D. & F.Merlier, 2017. Guide des plus beaux Coléoptères. Belin.
Mériguet & Zagatti, 2016. Coléoptères du Bassin Parisien – Guide d’identification de terrain. Delachaux & Niestlé.
Perrier, 1932. La Faune de France Illustrée, tome VI, Coléoptères 2ème partie. Delagrave.
SITES GÉNÉRALISTES :
Le Monde des Insectes (France – en français)
Les Insectes – site de Alain Ramel (France – en français)
Fauna Europaea (Allemagne – en anglais)
SITES SUR LES COLÉOPTÈRES :