Ce grand héron blanc est une espèce en pleine expansion, et bien que le nombre de nicheurs augmente régulièrement, ce sont les hivernants qui occupent la plus grande partie de notre territoire, et qu’il n’est aujourd’hui pas rare de rencontrer.
Casmerodius albus Linnaeus1758 (ex. Egretta alba, ex. Ardea alba).
POSITION SYSTÉMATIQUE :
Vertébré, Oiseau, Ciconiiforme
Famille des Ardeidae
ETYMOLOGIE :
Casmerodius
Le nom d’espèce, albus, signifie blanc
En anglais elle se nomme « great white egret », la grande aigrette blanche.
DESCRIPTION :
Taille : la grande aigrette mesure entre 85 et 102 cm, pour une envergure de 140 à 170 cm.
Forme, allure : c’est un grand héron entièrement blanc. De la taille du héron cendré, elle a en proportion les pattes et le cou plus longs. Les tibias et une partie des tarses sont jaunes (l’aigrette garzette, autre héron blanc de taille plus petite a les pattes noires aux tarses jaunes). Le bec est jaune, sauf en période nuptiale où il est noir. En période nuptiale, les aigrettes garzettes ont de longues plumes en arrière de la tête, la grande aigrette possède une longue aigrette dorsale. Ces longues plumes, très recherchées en plumasserie ont entrainé la capture de très nombreux oiseaux et menacé la survie de l’espèce.
Coloration : blanc
Comportement : la grande aigrette vole avec des battements lents des ailes, les pattes étendues et le cou replié comme les autres hérons. C’est un oiseau peu sociable, que l’on rencontre généralement isolé.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : c’est une espèce migratrice et hivernante, mais c’est encore un nicheur rare avec quelques centaines de couples. Sa nidification en France est récente puisqu’elle a été observée pour la première fois en 1994 au Lac de Grand Lieu (Loire Atlantique). C’est une espèce en expansion vers le nord et on peut la rencontrer partout en France.
HABITAT : c’est une espèce qui recherche de grands plans d’eau, des marais d’eau douce, des marais côtiers, également les berges de fleuves.
PÉRIODE D’OBSERVATION : toute l’année.
BIOLOGIE :
Alimentation : la grande aigrette est une espèce piscivore, mais elle complète son régime avec des insectes, des crustacés (dont l’écrevisse de Louisiane, espèce invasive du lac de Grand Lieu), des petits mammifères, des amphibiens, des reptiles en explorant des zones inondées.
Reproduction : en France les principaux sites de nidifications sont le lac de Grand Lieu (Loire Atlantique) où on comptait plus de 200 couples en 2007, la Camargue (marais de Vigueirat) depuis 1996 avec une dizaine de couples, les Dombes. Les nids sont bâtis dans des arbres avec ceux d’autres hérons arboricoles, soit le plus souvent dans les roselières. L’installation se déroule en fin avril – début mai. La ponte varie entre 2 et 6 œufs, 4 en moyenne. À 30 jours, les poussins se déplacent et quittent la colonie 50 à 60 jours après leur éclosion.
REMARQUES :
RÉFÉRENCES SUR LES OISEAUX /
Couzens, 2006. Identifier les oiseaux par leur aspect, leur comportement et leur habitat. Artemis.
Dubois, Le Maréchal, Olioso & Yésou, 2008. Nouvel inventaire des oiseaux de France. Delachaux & Niestlé.
Flitti, Kabouche,Kayser & Olioso, 2009. Atlas des oiseaux nicheurs de Provence-Alpes-Côte d’Azur, 2009. Delachaux & Niestlé.
Geroudet, 1967. Les échassiers. Delachaux & Niestlé.
Groupe Ornithologique Breton, 2012. Atlas des oiseaux nicheurs de Bretagne. Delachaux & Niestlé.
Jonsson, 1994. Les Oiseaux d’Europe, d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Nathan.
Mullarney, Svensson, Zetterström & Grant, 1999. Le guide Ornitho. Delachaux & Niestlé.
Perrier, 1924. Faune de France Illustrée, tome X Vertébrés. Delagrave.
Peterson, Mountfort, Hollom & Géroudet, 1994 (1ère édition en 1954). Guide des Oiseaux de France et d’Europe. Delachaux & Niestlé.
Vansteenwegen, 1998. L’histoire des oiseaux de France, Suisse et Belgique. Delachaux & Niestlé.
SITES SUR LES OISEAUX :