Les lixes font partie des plus gros charançons de notre faune. Le lixe poudreux est présent dans toute la France, mais il est plus fréquent dans le sud. Les cirses et les chardons ont sa préférence.
Lixus pulverulentus Scopoli,1763 (ex. Lixus algirus)
Le lixe pulverulent
POSITION SYSTÉMATIQUE :
Insecte, Coléoptère
Famille des Curculionidae, Lixinae, Lixini.
ETYMOLOGIE :
Le nom d’espèce pulverulentus veut dire « poudreux », « pulvérulent ».
DESCRIPTION :
Taille : il mesure entre 12 et 18 mm
Forme, allure : comme tous les Curculionidae, le lixe poudreux se distingue par son rostre, il est chez cette espèce, cylindrique et un peu arqué. Celui de la femelle est plus long, il mesure une fois et demie la longueur du prothorax, un quart plus long chez le mâle. Le corps est assez allongé mais large. La cuticule est noire, mais recouverte d’une pubescence et d’une pruinosité de couleur variable, jaunâtre, rougeâtre ou blanchâtre. Les antennes se terminent en massue et sont fixées sur le rostre, au tiers apical. Le premier article du funicule est 2 à 3 fois aussi long que large. En arrière des yeux, les lobes oculaires présentent une épine qui porte une touffe de soies jaunes ou blanchâtres. Le prothorax est conique, avec une ponctuation grossière. Les élytres sont à leur base aussi larges que le prothorax, leurs bords latéraux sont à peu près parallèles, et ils ne se terminent pas par un mucron comme chez la majorité des espèces de Lixus. La face ventrale présente des zones sans pubescence ni pruinosité et qui apparaissent comme des taches noires. Les pattes sont assez longues, les tibias ont un petit crochet à l’apex et le 3ème article des tarses est nettement bilobé. Les femelles, plus grandes que les mâles ont le rostre noir.
Coloration : jaunâtre, brun-rouge ou blanchâtre. La pruinosité disparaît au frottement, et la cuticule apparaît et elle est noire.
Comportement : comme bien des Curculionidae, il fait le mort et se laisse choir quand il est inquiété.
DÉTAILS À VÉRIFIER :
AIRE DE RÉPARTITION, STATUT : cette espèce est présente dans toute la France, mais elle est plus fréquente vers le sud. On la trouve aussi en Grande Bretagne, dans l’Europe moyenne et méridionale, au Proche Orient et en Afrique du nord.
HABITAT :
PÉRIODE D’OBSERVATION : de mars à septembre.
BIOLOGIE :
Alimentation : l’adulte est polyphage, il se nourrit des feuilles et des fleurs de plusieurs espèces végétales : cirse des marais (Cirsium palustre),cirse des champs (Cirsium arvense), Centaurée noire (Centaurea nigra), Chardon-Marie (Silybum marianum), Fève (Vicia faba), Grande mauve (Malva silvestris). Les larves sont également herbivores, elles consomment la moelle des tiges de Malvacées ou de Fabacées.
Reproduction : il y a deux générations par an en France, trois en Afrique du nord. Ce sont les adultes qui hivernent.
REMARQUES :
RÉFÉRENCES GÉNÉRALISTES :
Haupt, 1993. Guide des Mille-Pattes, Arachnides et Insectes de la région méditerranéenne. Delachaux & Niestlé. (sous le nom Lixus algirus)
Le Guellec, 2008. Insectes de Méditerranée. Arachnides et Myriapodes. Edisud. (sous le nom de Lixus algirus).
RÉFÉRENCES SUR LES COLÉOPTÈRES :
Albouy et Richard, 2017. Coléoptères d’Europe. Delachaux et Niestlé.
Martiré D. & F.Merlier, 2017. Guide des plus beaux Coléoptères. Belin.
Perrier, 1932. La Faune de France Illustrée, tome VI, Coléoptères 2ème partie. Delagrave. (sous le nom de Lixus algirus)
SITES GÉNÉRALISTES :
Le Monde des Insectes (France – en français)
Les Insectes – site de Alain Ramel (France – en français)
Fauna Europaea (Allemagne – en anglais)
SITES SUR LES COLÉOPTÈRES :